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Opinions of Monday, 14 December 2015

Auteur: carmer.be

Circulation : Embouteillages au menu

Marché Mokolo. Il est 9h ce jeudi 20 décembre 2015. L’espace grouille de monde. Les gens se marchent carrément sur les pieds. Au lieu dit Niki Mokolo, c’est un bouchon interminable. Les taxis sont alignées pare choc contre pare choc. Les « Opep » qui se rendent à Oyom abang, Nkolbisson et autres sont rangés dans une sorte d’agence improvisée à côté d’une station de service. Une organisation est mise sur pied pour (sur)charger ces voitures l’une après l’autre. Les clients se bousculent. De l’autre côté de la route, d’autres clients sont amassés. Ils attendent les taxis de ville qui ont l’air plutôt immobiles. Trois lignes sont prévues pour la circulation.

« Je suis dans le taxi depuis 20 minutes, mais je ne suis pas sorti de Mokolo », se plaint un passager. La circulation est dense. Les clients nombreux, l’indiscipline des chauffeurs aidant, le bouchon est insoutenable. Certains passagers préfèrent descendre à pieds jusqu’au niveau de Tsinga Elobi pour emprunter un taxi. A ce niveau par exemple, l’on peut aisément circuler. Mais pas pour longtemps. Du moins pour ceux qui se rendent par exemple vers l’école de police. Là bas aussi, il y a un bouchon interminable. La situation est similaire au centre-ville. Notamment non loin des services du gouverneur du Centre. « J’évite, explique un taximan, certains axes en ce moment. Je ne passe pas à certains moment de la journée sur la route de la retraite, à l’avenue des banques, au marché Mvog Mbi ».

Justement au niveau Mvog Mbi, il est presqu’impossible de circuler en mi-journée. Dans les quartiers périphériques, la situation est tout aussi préoccupante. Au carrefour Nkolbisson, il est difficile d’emprunter un taxi en martinée. Il faut attendre. « J’ai l’impression qu’il y a plus des gens dehors depuis le début de ce mois », analyse Halirou, un habitant du quartier. Pour pouvoir se déplacer, il faut faire le choix entre se serrer dans les « Opeps », ou alors prendre les cargos qui semblent aussi s’installer dans les habitudes ici. « Je préfère pour ma part prendre les motos.

C’est plus facile et c’est pratique », explique un autre habitant du quartier. Si lui opte pour les motos, d’autres ont préféré les acquérir. Carrément. « Au moins trois de mes voisins viennent de s’acheter des motos dames. Selon eux, ils peuvent se faufiler. Ils sont autonomes. Je crois qu’ils ont fait un bon choix », glisse Ai Abatcha. La présence policière dans le périmètre urbain pourrait peut-être fluidifier à certains cette circulation. Mais le plus gros problème à Yaoundé, c’est l’absence de routes secondaires.