Opinions of Wednesday, 28 December 2022

Auteur: Mbe Armand

Ce que les Camerounais doivent retenir du message porté par Maurice Kamto à la présidence de la république

L'opinion publique a appris, à travers les images largement diffusées dans les réseaux sociaux, que le président national du MRC, Pr Maurice KAMTO, s'est rendu, le jeudi 22 décembre 2022, à la Présidence de la République. Ces images qui ont nourri de nombreux commentaires tendancieux et parfois ouvertement hostiles au MRC et à son Président dévoilent de graves fautes professionnelles et politiques.

Tout d'abord, elles renseignement sur le déficit professionnel des agents de sécurité de la garde présidentielle et probablement de la DSP. Cette dérive grave démontre combien l'institution présidentielle est en insécurité entre les mains de personnes censées la sécuriser.

Les politiques qui ont cru trouver derrière cet amateurisme de la GP et probablement de la DSP une opportunité de "rôtir" enfin le Président Maurice KAMTO, le Monsieur Propre de la scène politique camerounaise, ont aussi commis une faute grave.
D'abord, on a pu constater, à travers leurs commentaires et écrits divers largement diffusés, qu'ils donnaient le sentiment d'un bonheur jouissif malsain de tenir enfin la preuve irréfutable que, comme eux, le Président Maurice KAMTO "émarge" à la Présidence de la République.
Ensuite, si la politique peut être considérée par certains comme un jeu, elle n'est pas une blague, elle a des enjeux élevés. En effet, sans savoir avec précision le Président national du MRC s'est rendu à la Présidence de la République, certains de ces politiciens, dont une bonne partie se recrute dans les rangs des partis qui déclarent être de l'opposition, ont vite fait de verser dans la diffamation et le dénigrement.

C'est dans ce contexte qu'est intervenu le Communiqué signé du Secrétaire général du MRC, Me Christopher NDONG NVEH, le vendredi 23 décembre 2022.

On y apprend que le professeur Maurice KAMTO s'est effectivement rendu à la Présidence de la République le jeudi 22 décembre pour y déposer, contre décharge, une correspondance dont la teneur ne portaient ni sur la politique ni sur les affaires intérieures.

Ainsi, alors qu'on pouvait légitiment penser que le Président Maurice KAMTO a écrit à Paul BIYA sur le sort fait à ses camarades arbitrairement arrêtés et détenus, selon l'Avis rendu par le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire des Nations Unies lors de sa dernière cession de septembre 2022, ou sur la fin de la guerre civile qui ravage dans les deux régions anglophones du pays depuis cinq ans, ou encore sur la révision consensuelle du Code électoral dont la réclamation avait conduit aux arrestations massives au patronyme et à la condamnation de ses militants dont l'un d'eux, Rodrigue NDAGUEHO, est mort de négligences médicales à la prison de New Bell à Douala, on apprend plutôt que c'est pour "une question sensible d'intérêt national" qu'il a saisi le Président de la République.

En attendant que la communication de la Présidence de la République face à son tour preuve, comme la GP et probablement la DSP, d'insuffisance professionnelle grave et diffuse la copie de la fameuse correspondance, on peut au moins déjà souligner le patriotisme du professeur Maurice KAMTO.

En effet, voilà un homme politique qui, pour avoir contesté pacifiquement le résultat officiel du fameux scrutin présidentiel du 7 octobre 2018 est victime violence et d'ostracisme politiques, judiciaires, administratives, policières et médiatiques sans précédent dans notre pays, reste malgré tout attaché à la défense de l'intérêt national.

Jusqu'à ce qu'on nous démontre qu'il était allé demander "sa part" au très généreux président Paul BIYA comme l'affirme certains politiciens et journaux "bien introduits", lequel Paul Biya est absent du Cameroun, ce qu'il faut retenir de cette affaire sur la base des faits rendus publics, c'est l'attachement de Maurice KAMTO à la défense de l'intérêt de son pays et du peuple camerounais. À vrai dire, au delà du KAMTO bashing orchestré à partir du sommet de l'État depuis sa démission du gouvernement en novembre 2011, suivie du lancement du MRC, et amplifié en même temps qu'une campagne d'État de haine contre sa personne, son parti et ses militants, nul n'ignore que cet homme aime son pays. Et il l'a montré à diverses occasions.
Cet attachement patriotique resté inébranlable malgré les attaques violentes orchestrées contre lui pour des raisons politiciennes, lui donne le portrait d'un homme d'État.