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Opinions of Monday, 1 January 2018

Auteur: Patrice Nganang

Ce que j’ai fait avant mon exil ou pourquoi Biya ne doit pas prendre la fuite

Il est hospitalisé aux Etats Unis Il est hospitalisé aux Etats Unis

Comme on a vu avec Mugabe, la chute d'un tyran qui se croit invincible tant qu'il est en location à Etoudi est rapide, très rapide, 24 heures, et c'est fini. Pour ce qui est de Biya, comme pour Mugabe, il faut surtout empêcher qu'il ne prenne la fuite a la Mobutu, car les dispositions institutionnelles de sa capture sont déjà installées au pays même, chose que les zimbabwéens n'avaient pas fait et je le sais. Voilà pourquoi il n'est même pas encore juge, ni sa femme. Pour le Cameroun, restera donc à acter les dispositions déjà prises et mettre Biya en résidence surveillée dans sa maison en forêt de Mvomekaa sera essentiel ici. Ce doit être fait, car il faudra alors faire agir les institutions:

- on pourra alors mobiliser la proposition de lever de l'article 53, le seul article qui le protège, et lui permet de faire ce qu'il fait là, car il le met au-dessus des lois. Pour cela une proposition (004/AN) a déjà été introduite par moi, à travers le SDF, a l'Assemblée nationale.

- on pourra enfin acter la plainte formelle déposée à la Cour suprême en 2012 encore par moi, et reçue et paraphée par le bureau du courrier comme on peut voir sur le document, pour Haute trahison, dont la conséquence sera la peine de mort - exactement comme pour Ahidjo. Il y'a donc jurisprudence au pays-même.

Je dis ici des choses que j'ai dites déjà a la Police Judiciaire, lors de mon audition par six officiers supérieurs de police, dont le directeur de la PJ, Jacques Dili, ai répété chaque jour à leurs subalternes du SIR, et qui explique pourquoi j'ai le sourire aux lèvres. L'écriture sert à ça, et l'écrivain en est le garant. Un peuple intelligent exécute sa libération de manière méthodique, et avec le sourire aux lèvres. C'est à cette condition que la Poste centrale sera le lieu de la fête du peuple le jour de la chute du tyran. Ongola a été déjà bâti par nos grands-parents pour nous attendre depuis 1939. Il suffit que ceux qui ont des armes, les soldats donc, montrent enfin du courage et cessent de tirer sur le peuple en exécution des instructions qui leur sont transmises par téléphone par le tyran lui-même, par téléphone!, car jusqu'ici au Cameroun, c'est ceux qui n'ont pas des armes, c'est le peuple donc, qui est courageux.