Certaines femmes ne conçoivent pas d’enfants parce qu’elles portent en elles la mort. C'est le cas de Diane Nama qu'on a vu rire pendant que d'autres femmes pleurent leurs fils, brutalement assassinés par la milice de son grand-père.  
Comment la vie pourrait-elle, un seul instant, choisir de se loger dans un tel tombeau de l'humanité ?
J'ai toujours perçu la compassion comme une forme de fécondité. On enfante d’abord par le cœur avant de porter dans le corps. 
Mais chez cette âme calcinée, saturée de charbon et de vanité, tout est desséché. 
Diane Nama a la réputation d'être une incubatrice du cynisme. Il ne faut donc pas s'étonner que de son rire ne naisse jamais rien de vivant. Ce rire est pour elle une forme d'enfantement, la délivrance monstrueuse d’une gestation de ténèbres.
 
Chaque éclat qu’elle pousse accouche d’un fragment de la cruauté qu’elle a longuement nourrie dans « l'utérus » de son cœur. 
Disons-le-lui en toute franchise : son bébé est difforme, on aurait dit Chucky, la poupée qui tue !
 
            
        


 
 









