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Opinions of Tuesday, 19 March 2024

Auteur: Saint-Eloi BIDOUNG

Cameroun : agitation dans les chambres haute et basse du Parlement

Remettez-le au perchoir monsieur le président de la République ! Remettez-le au perchoir monsieur le président de la République !

Le quatrième âge coalise pour son maintien, Il y a de l’agitation dans les chambres haute et basse du Parlement ; en vue de l’élection des Présidents et des Membres des bureaux, dans les augustes institutions, en ce mois de mars. Senat : On veut prendre les mêmes, pour recommencer. Nous vous faisons grâce, du bilan désolant de cette institution budgétivore et complétement inutile depuis sa création.

C’est une chambre aménagée pour y loger des amis grabataires du Président de la République, il s’agit des personnes ayant occupé de hautes fonctions jadis ; n’ayant pas servi la République, mais le Président Biya à l’aveuglette et surtout loyalement et pendant longtemps. Les sénateurs et amis du président y entrent, s’y couchent et s’endorment en ronflant ; on dirait des moteurs Diesel oubliant qu’ils sont grassement entretenus par l’Etat qui spolie les «bayasellam» . Ceci, pour faire vivre des inaptes qui ne font plus rien pour le Cameroun. Le rêve de l’émergence du Cameroun n’étant plus le leur.

Comment comprendre qu’un sénateur de près de 90 ans, élu par la force des choses, aux forceps, grâce aux pratiques et aux méthodes essentiellement antidémocratiques donc le Rdpc seul a le secret ; Sénateur qu’impose la force écrasante de son parti, ou nommé par le président de République ; puisse être candidat à la prochaine élection après avoir bénéficié de Deux mandatures ; mandature dont il ne peut présenter ni prouver un bilan tant sur le plan local que sur le plan international. A quoi servira une énième élection? A rien. Sinon à continuer de jouir des moyens, des commodités, des privilèges et des servitudes que l’Etat à aménager pour son statut de sénateur. Le péril vieux du sénat Résigné, le peuple ne désespère pas de voir partir du poste un jour, celui qui aura été le successeur constitutionnel du président de la République depuis deux législatures. Sa reconduction au poste de Président, pourrait fâcher les camerounais, même s’ils sont déjà habitués à ses longs voyages sanitaires et ses indisponibilités (voire ses indispositions).

Remettez-le au perchoir monsieur le président de la République ! Quitte à l’y faire monter en chaise roulante ou sur une civière. C’est souvent très comique de le voir entrer au sénat en marchant comme s’il allait s’écrouler deux mètres plus loin. On regarde avec attention les efforts qu’il fait non pour faire avancer les choses au Cameroun, mais pour son équilibre psychosomatique, tenir debout lui-même et se faire réélire. Monsieur le Président de la République, remettez le au perchoir, quitte à l’y faire monter sur une chaise roulante ou une civière. Cavaye Yeguié Djibril : Un perclus candidat au perchoir.

Des frondes dans l’assemblée des élus de la République, la maladie et une distanciation entre le premier et le troisième personnage de l’Etat, ébranlent Cavaye Yéguié Djibril. Agé d’un peu moins de 90 ans déclarés, député depuis 67 ans, président de l’assemblée Nationale depuis 32 ans, le maitre d’éducation physique ne veut pas arrêter sa chevauchée. Le détenteur du record Guinness des parlementaire au monde et de Président de l’auguste chambre basse ; s’est aménagé une retraite insolente en modifiant des textes régissant la chambre au sujet soit disant des anciens titulaires du perchoir du palais de verres de Ngoa-Ekellé dont il est l’unique survivant. Une commodité très confortable qui lui garantit une pension retraite de 18 millions de Fcfa par an.

Trop peu pour qu’il consente à prendre sa retraite pour le moment. Des malfaiteurs bien culottés ont un jour dérobés près de 90 millions de Fcfa dans son domicile à Tokombéré (ExtrêmeNord) un jour de janvier 2023. La victime n’avait pas versé beaucoup de larmes Ce n’était rien par rapport à ce qui se cachait dans les canaris, au plafond, sous le lit et dans la penderie.

Les « dépités » anglophones Le bruit des sabots de la « cavalerie » a fini par tendre les nerfs des élus anglophones de l’assemblée de la République. Ces derniers, dépités par un poulain de l’écurie Cavaye, le peu honorable Boukar Ibrahim, directeur du Cabinet et beau-fils du président de l’assemblée ayant noyautée le (Pan) ont demandé son éviction. Les « dépités » anglophones dénoncent les « détournements massifs en bande organisée » , le « pillages » , le « tribalisme » , la « corruption » . Et voilà le président de l’Assemblée nationale dans une face cachée sous ses étincelantes gandouras. Ces « dépités » exigent la restitution des postes de travail qui ont été arrachés à des anglophones au profit des « enfants de Tokombéré » .

Perclus et perdus au perchoir
Le président est malade. Selon des informations en circulation, son état de santé se serait dégradé depuis la fin du mois de juillet dernier. Les médecins se succèdent à son chevet depuis ce pic de sa maladie, on lui aurait recommandé une évacuation sanitaire vers le mouroir des personnalités (l’hôpital américain de Paris). Le désormais « Très Misérable honorable » aurait refusé cette solution. Il aurait refusé de quitter le pays pour un séjour sanitaire qui pourrait durer des mois à l’étranger. De quoi aurait-il si peur ? Certains disent qu’il ne veut pas être absent parce qu’il soupçonne que ses adversaires ont planifié de fouiller dans ses affaires. Ils pourraient alors découvrir des curiosités dans son système de management des ressources humaines et des fonds de la chambre basse. D’autres soupçonnent qu’il refuserait l’évacuation sanitaire parce qu’il ne veut pas être loin de ses volumineux tas de billets de Fcfa entassés dans ses appartements privés à Tokombéré et à Yaoundé.

L’un de ses domestiques avaient été interpellé après le vol de près de 90 millions dans sa chambre à Tokombéré. Plus question de laisser la porte de sa chambre ouverte ou de faire un long séjour loin du pays. Il est sûr qu’il sera dévalisé chez lui. Pour d’autres encore, il a peur d’être loin des choses et des affaires, aux moments où le pays s’apprête à faire face à la transition générationnelle, démocratique voire dynastique.
Aussi, Il y a le congrès ordinaire qui pourrait être couplé à un congrès extraordinaire, selon des sources, la désignation du candidat du Rdpc à l’élection présidentielle anticipée qui ne fait plus de doute et des changements dans l’échiquier étatique. Toutes ces réformes, se voudraient prochaines et certaines.

Pas question pour lui d’être couché dans un grabat loin du pays pendant ces grands moments de l’histoire du pays. Fût-ce à l’hôpital américain de Paris. Il réapparaitra dans s l’hémicycle, sur le perchoir, au nom de la loi de non lachabilité des cops donc le Président Biya maîtrise la logique, « je tombe, je tombe avec vous » . Porté au perchoir, rongé par des dizaines de maux, par une mauvaise conscience du fait des actes malicieux et perfides qu’il commet au palais de verres depuis plus de trente années. Des actes mépris que des « députés dépités » anglophones et du grand nord de la chambre basse, dévoilent et dénoncent désormais à cor et à cris pour le voir éjecté du perchoir. Nous serons alors tous une fois de plus, Peuple, Sénateur, députés dépités, « dépités » de les voir, revenir au perchoir de l’Assemblée nationale et du Sénat. *Ancien maire-adjoint de la commune d’arrondissement de Yaoundé 6