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Opinions of Tuesday, 13 February 2024

Auteur: Samuel Mathey

CAN 2023 : trois générations payeront la dette de la Côte d'Ivoire

Il y a ce que j’appelle la « malédiction du pays organisateur » des grands évènements sportifs.. Il y a ce que j’appelle la « malédiction du pays organisateur » des grands évènements sportifs..

1. La Côte d’Ivoire a t elle rentabilisé la CAN ? NON

2. La Côte d’Ivoire était elle pronostiquée pour gagner ? NON

3. La Côte d’Ivoire va t elle valoriser. l’investissement CAN ? NON

MES TROIS RACINES DE BAOBAB AFRICAIN

1. RENTABILITÉ DE LA CAN

Plus de 1 000 milliards de Francs CFA de dettes pour organiser cette CAN…. et environ 4 milliards pour le gagnant… le gagnant c’est la CAF et Total Énergie, le sponsor principal..

Ce sont les Ivoiriens des 3 prochaines générations qui vont rembourser cette dette.

2. VALORISATION DES INFRASTRUCTURES

Il y a ce que j’appelle la « malédiction du pays organisateur » des grands évènements sportifs..

Il est difficile de rentabiliser avec la concurrence continue d’autres éditions qui. prennent le relais, la concurrence, l’incompétence…

La Côte d’Ivoire peut valoriser si elle suit notre approche A-C-I

– Il faut faire un AUDIT de sang froid sans impunité et en tirer les leçons

– Il faut mettre en place un COMITÉ DÉDIÉ à la valorisation des investissements CAN, pas une tâche à confier au ministère du tourisme ou sport… mais des gens qui travaillent jour et nuit sur cela

– Il faut INVESTIR encore… cela peut paraître paradoxale après s’être endetté et ne même pas commencer à rembourser la dette et aller prendre une autre dette… mais c’est la condition pour entretenir ces infrastructures et les promouvoir, il faut encore plus de ressources..

3. L’ENVIRONNEMENT POLITIQUE DOIT ÊTRE ASSAINI

Les deux éléments précédents ne peuvent être mis en oeuvre que dans un environnement politique et social qui RASSURE les investisseurs… et la Côte d’Ivoire n’offre pas cela POUR LE MOMENT… TOUTEFOIS ELLE A LES MOYENS DE CHANGER CELA..

En effet l’année prochaine (2025) est une année électorale, le mutisme sur la probabilité d’un 4ème (3ème ? 2ème ?) mandat du président actuel, une gestion où seul un cercle fermé profite et la masse qui soutien vit les rigueurs de la crise, le retour à proximité du petit gros, la possibilité d’invalidation d’une candidature Gbagbo ou Thiam avec les risques afférentes, l’impunité insolente… tant de croisées qui font que les investisseurs avertis sont attentistes…

À SUIVRE… ET QUE LA SAGESSE HABITE TOUS…

Samuel Mathey,

Ph.D., MBA, MA