Opinions of Tuesday, 2 December 2025
Auteur: Boris Bertolt
Le communiqué du porte-parole du gouvernement contribue à asseoir les éléments d’un homicide volontaire et prémédité de Anicet Ekane:
1- Il indique une garde à vue commencée en Octobre et toujours pas terminée. Le délai maximum d’une garde à vue judiciaire est de 8 jours après deux prolongations du Procureur de la République. C’est le droit camerounais qui le définit.
QUE FAISAIT ANICET EKANE EN GARDE À VUE 37 JOURS APRÈS ?
2- L’âge du gardé à vue apparaît : 70 ans passés. Pour les personnes âgées de plus de 63 ans, la garde à vue est l’exception en droit camerounais.
3- Le communiqué indique qu’il était poursuivi pour des faits graves au Tribunal Militaire, lui un civil. Un indice de l’instrumentalisation politique de cette juridiction d’exception.
4- Le Gouvernement proclame que la prise en charge du malade Anicet EKANE était optimal ; or ses conseils soulignent qu’ils n’ont eu accès ni à son matériel médical, ni à sa famille. Exactement le châtiment qu’auraient promis à Issa Tchiroma, des agents s’étant présentés comme membres de la DGRE !
L’enquête, l’autopsie sont, pour le spécialiste de la perception, autant d’aveux d’un crime intentionnel. Le gouvernement aurait dû garder le silence au lieu de se compliquer la tâche !
PS: Les déclarations de l’Union Européenne et dans les heures à venir, des autres chancelleries qui ont préféré se boucher les narines, les oreilles et les yeux, regardant ailleurs alors que tous les ingrédients étaient réunis pour le décès d’ANICET EKANE, sont des larmes de crocodiles. Il faut juste continuer à soutenir le statut quo au nom d’intérêts “géostratégiques” du passé ! Au Cameroun cette position n’est plus tenable pour longtemps.