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Opinions of Tuesday, 28 August 2018

Auteur: Dr Mathieu MBARGA-ABEGA

Ambazonie: le silence assassin des chefs traditionnels et l’Elite anglophone

Que signifie cette attitude guerrière des extrémistes anglophones d’aujourd’hui ? Que signifie cette attitude guerrière des extrémistes anglophones d’aujourd’hui ?

Face la pression de l’opinion internationale, on constate deux attitudes contradictoires des acteurs de cette crise des Cameroun d’expression anglophone :

La première attitude d’ouverture, est celle du gouvernement de Philémon Yan, premier ministre du Cameroun, qui aurait fait, selon les dires de Fame Ndongo, ministre de l’enseignement supérieur, des propositions de sortie de crise aux revendications des Camerounais d’expression anglophone, lesquelles ont été refusées

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La deuxième attitude de fermeture, est celle des chefs traditionnels et l’élite des régions anglophones en crise, pourquoi ces chefs traditionnels et l’élite de ces régions ne demandent pas officiellement à leur fils et frères de sortir des brousses et de déposer les armes, parce que la solution, c’est le règlement politique de cette crise qui freine considérablement le développement du pays?

Pourquoi les chefs traditionnels et l’élite n’excluent-ils pas et ne punissent ils pas sévèrement « leurs fils et frères », devenus extrémistes, radicaux et fanatiques ?

Que signifie cette attitude guerrière des extrémistes anglophones d’aujourd’hui ?

Pour les extrémistes radicaux anglophones, si j’ai bien compris, chaque communauté du pays : Douala, Bassa, Haoussa, Beti, Fang et Bulu, Bamiléké du Cameroun qui vient, si elle n’est pas d’accord avec la politique du gouvernement du Cameroun, doit demander son indépendance. C’est une attitude stupide et ridicule

Pourquoi les héritiers des leaders de l’indépendance qui sont morts pour le Cameroun ne font pas ce type de revendication de l’ancien monde ?

Dans quel livre d’histoire du pays, est écrit que le Cameroun appartient aux seuls anglophones ou aux seuls francophones ?

Dans quel pays au monde une minorité impose sa loi à une République même bananière ?

Ces questions d’une extrême gravité qui demeurent depuis plus de deux ans sans réponse de la part de ces chefs traditionnels et l’élite anglophone font croire à l’opinion internationale que, ces chefs traditionnels et l’élite anglophones sont depuis le début de cette crise, de connivence avec le comportement assassin de leurs fils et frères extrémistes qui, se cachent encore dans les brousses des régions anglophones.

Dans ces conditions, les chefs traditionnels et l’élite anglophones d’aujourd’hui ne peuvent pas indéfiniment empêcher l’opinion publique internationale de faire le lien entre leur attitude laxiste et les extrémistes radicaux, leurs fils et frères qui, armes à la main mène une guerre contre une armée républicaine camerounaise.

Ceux extrémistes radicaux anglophones qui veulent mettre le Cameroun à feu et à sang en 2018, ne doivent pas oublier le caractère de cruauté que peuvent avoir les descendants du peuple Ekang en général, appelé communément, Beti Fang et Bulu, en temps de guerre communautaire.

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Par exemples, qu’ils se souviennent de ce qui se seraient arrivés aux communautés minoritaires : les Bobi et les Ndoye de Guinée Equatoriale, qui auraient été dans le passé sur les mêmes positions extrémistes que, celles actuelles des extrémistes radicaux anglophones du Cameroun.

Depuis deux ans déjà j’ai demandé à travers mes chroniques, mes articles, mes interviews et mes lettres personnelles au président Paul Biya, de mettre un terme à cette crise par la voix politique, la réponse vient d’être donné par le ministre de l’enseignement supérieur du pays, à savoir « Les propositions ont été faites aux revendications des Camerounais d’expression anglophone, lesquelles ont été refusées. »

En même temps, j’ai demandé aux extrémistes radicaux anglophones de sortir des brousses et de dialoguer avec le pouvoir en place sans succès. Ces derniers doivent savoir que s’ils maintiennent leur position de guerre actuelle contre l’Etat du Cameroun, leurs régions risqueront d’être décimées et tout le monde perdra.

Souvenons-nous, mon pari est celui du bon sens objectif pour l’intérêt commun du Cameroun, qui doit rester Un et Indivisible. C’est pourquoi, je fais des propositions objectives aux responsables politiques et ceux de la société civile depuis plus de vingt-cinq ans et en même temps, je fais des critiques pour la bonne marche du développement du Cameroun.

Seulement, le pouvoir public du Cameroun s’inspire de mes propositions d’avenir pour le pays, mais, pour mes critiques, ma tête est mise à prix. Qui sont à l’origine de ces menaces de mort à mon endroit, l’œuvre des ennemis du progrès monde, on l’aura un jour, parce que la vérité triomphe toujours.

Aux ennemis du progrès et de la liberté d’expression, je leur dis, on ne se fâche pas avec l’intelligence, parce que, je suis une source d’inspiration, un intellectuel au service du peuple, une force de proposition et un lanceur d’alerte aux désordres du monde.

Et c’est mon travail de journalistes de nommer les choses, avec le risque d’être accusé de jeter de l’huile sur le feu et de participer à l’emballement médiatique.