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Opinions of Thursday, 16 November 2017

Auteur: www.camerounweb.com

Affaire Vincent Fouda: Boris Bertolt s’invite et charge Vision 4

Rappelons que Vincent Sausthène Fouda a tenté de clarifier les choses Rappelons que Vincent Sausthène Fouda a tenté de clarifier les choses

Le journaliste et influenceur web Boris Bertolt s’invite dans l’affaire Vincent Fouda malgré son compte Facebook bloqué. L’homme s’attaque aux journalistes de Vision 4 et les place devant leurs responsabilités.
De mon cachot virtuel dans lequel j'ai été confiné par une meute de pervers et de prédateurs sexuels qui ont signalé mes publications ( je ne peux ni publier ou commenter en dépit du fait que mon compte soit ouvert) sur l'affaire Bonita où le journaliste de VISION 4, Parfait Ayissi a abusé d'une mineure de 14 ans, j'observe avec beaucoup d'amertume, de colère, mais également de détresse l'effondrement moral, intellectuel mais également social de mon pays. La diffusion sur les antennes de VISION 4 de la vidéo montrant à la limite nue l'homme politique Vincent Sosthene Fouda est infâme, criminel, inacceptable et intolérable. Aucun homme et aucune une femme, quoi qu'on puisse lui reprocher, quelque soit nos divergences ne doit subir cette humiliation et cette exposition. C'est une atteinte forte à la dignité humaine, à la protection de l'individu et une violation des droits de l'homme. Ceux qui ont agressé Vincent Sosthène Fouda, ceux qui ont filmé et diffusé cette vidéo et ceux qui ont en toute violation de la déontologie journalistique, mais plus important de l'éthique doivent être sanctionnés. C'est une question de valeurs morales. On ne peut pas continuer dans notre pays à produire autant de violence.

J'ai reçu cette vidéo aux alentours de 21heures mardi dernier. Bien avant des millions de camerounais. J'aurai pu la diffuser en premier. Car d'un point de vue personnel, j'ai beaucoup de choses à reprocher à Fouda. Il a participé à la campagne de dénigrement sur ma supposée orientation homosexuelle qui ne vise simplement qu'à décrédibilisé mes dénonciations de la mal gouvernance ; il a participé à tribaliser toutes mes critiques contre le régime en arguant qu'il s'agit d'un complot anti Beti alors qu'il a pleinement conscience de mon identité Bulu de Sangmelima. Lui-même cristallise l'homophobie dans l'espace public. Dès lors, je ne saurai lui donner le bon Dieu sans confession. Cela ne m'a pas empêché de relayer ses prises de position dans l'affaire Mgr Balla. Un crime de plus dans ce pays qui ne sera pas élucidé. Car je me suis dit qu'il est un homme. Tous les hommes sont des pêcheurs. Ils peuvent se tromper et peuvent parfois agir sur le coup de la haine, de l'émotion plutôt que de la rationalité. Je ne lui en veux pas. Ainsi lorsque cette vidéo me parvient, après des échanges avec mes contacts, une question nous taraude l'esprit : POURQUOI ? Car Max Weber disait que le questionnement est plus important que les réponses. C'est à ce moment que nous constatons qu'il s'agit d'un complot pour le tuer politiquement et socialement. Je décide de ne pas me joindre à cette création qui est aux antipodes de mes valeurs familiales, de mon éducation, de mes convictions et de ma vision de ce Cameroun.

A la suite de la diffusion au journal de VISION 4 de cette vidéo, j'ai encore été plus scandalisé, mais en réalité j'ai eu pleinement conscience que le Jean Jacques Ze et la journaliste qui fait un reportage d'une puanteur sans précédent n'ont été que ceux qui ont appuyé sur la gachette. Mais ils sont autant responsables et peut être plus responsables que ceux qui ont acheté l'arme et rechargé.

En réalité, pour comprendre cela, il faut savoir comment fonctionne une rédaction. Avant un journal, il y aune conférence de rédaction où les sujets qui seront traités sont discutés. Au cours de la conférence de rédaction, les sujets obéissent principalement à l'actualité. Après l'arrêt des sujets, les tâches sont distribués. On peut avoir des cas où des sujets n'ont pas été arrêtés par la conférence de rédaction, mais son imposés par la hiérarchie. Pour avoir travaillé dans les rédactions du journal LE JOUR, puis MUTATIONS, cela s'est régulièrement produit. Si d'un point de vue strictement professionnel, le traitement d'un sujet doit respecter la déontologie, il y a des sujets, dont l'angle de traitement peut être clairement donné au journaliste qui à ce moment utilise le fait pour servir une cause ou des intérêts. Ceci ne se vit pas seulement au Cameroun. Dans un travail sur les médias en Afrique relatif à la construction de la panique morale, j'ai pu également observer cet état de fait. Les travaux de Stuart Hall ou Noam Chomsky sont assez intérressants sur la question.
Dès lors, lorsqu'on analyse en profondeur la manière dont Jean Jacques Ze introduit le reportage où il est à la limite particulièrement jouissif et quand on écoute toutes les insanités débitées par cette journaliste : des comparaisons ubuesques, des conclusions à la limite idiotes, une volonté de nuire, de détruire, tout observateur avertit voit très bien qu'il s'agissait d'une mission à exécuter. Donc jean Jacques Ze et sa complice sont fautifs mais il faut regarder plus loin. Selon nos sources en l'état actuel, l'orientation du traitement de cette affaire aura été clairement dictée par Jean Pierre Amougou Belinga, le patron de VISION 4. Si vous poussez le raisonnement plus loin, vous comprendriez que le choix des personnes qui devaient se charger de l'exécution de cette basse besogne n'est pas anodine.

En réalité VISION 4 est aujourd'hui la face la plus hideuse de l'extrême droite du régime de Yaoundé qui travaille à radicaliser l'opinion publique, à tribaliser la société, qui prépare un conflit en espérant que dans le cafouillage de l'après Biya ils pourront maintenir le contrôle du pays ou au minimum conserver leurs privilèges. Un des leurs est incapable de s'expliquer sur les accusations de viol sur mineurs qui pèsent contre lui, ils insultent les avocats, traitent les autres camerounais de rats, mais démeurent intouchables. Simplement parce qu'ils savent que leurs protecteurs feront le travail. Peter Essoka du Conseil National de la Communication a les mains liées. Il attendra des instructions mais ne peut agir de son propre gré. Aux journalistes qui s'indignent vous avez raison mais en réalité vous mêmes sous le faux prétexte de confraternité vous avez ouvert la boîte à pandore. La crise des médias au Cameroun, c'est la crise de l'Etat. Les médias s'effondrent au Cameroun tout comme le pays tout entier avance progressivement, mais avec assurance vers le chaos. L'affaire Fouda n'est autre qu'un banal épisode vers l'agonie.
N.B : J'ai voulu ce texte très simple afin de faciliter la compréhension de la complexité de tout ce qui se passe par tout le monde. Toutes ces affaires ne sont pas isolées. Elles forment en réalité un tout très cohérent.