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Opinions of Vendredi, 19 Janvier 2018

Auteur: www.camerounweb.com

Affaire Nganang: ce que l’écrivain voulait révéler lors de son procès

Patrice Nganang a été relaxé par la justice camerounaise Patrice Nganang a été relaxé par la justice camerounaise

Alors qu’il s’attendait à un procès au Tribunal de Première Instance de Yaoundé le 27 décembre, l’écrivain Patrice Nganang a été purement relaxé par la justice camerounaise. Le texte ci-dessous est la déclaration non lue de l’écrivain au TPI de Yaoundé.

Honorable : Merci de me donner la parole, dans ce procès historique à l’écriture. Il est d’autant plus historique que plusieurs fois l’écriture est mise en procès au Cameroun sans l’écrivain. Et notre pays a l’infâme réputation d’être celui qui en Afrique, persécute le plus les écrivains, depuis Njoya incarcéré à Mantoum en 1921 et mort en exil à Nsimeyong, à Yaoundé donc, à Mongo Beti, le dernier écrivain camerounais, mort chez nous aussi, après quarante ans d’exil.

Nous parlons ainsi entre nous d’habitude, de la maison sans l’architecte, et chacun croit en savoir plus sur les murs que le maçon. Nous parlons de l’Etat sans le citoyen, alors que toute constitution est écrite. Mais cette fois ce n’est pas le cas et je vous en remercie. Je suis accusé de trois choses précisément liées à l’écriture, c’est-à-dire à l’usage de l’alphabet pour faire sens, car au fond je n’ai utilisé rien d’autre que vingt-six lettres, pour écrire le texte querellé. Rien d’autre.

Je vais donc dans ma déclaration vous démontrer que ces vingt-six lettres-là, telle que je les ai mises en œuvre ne peuvent et ne sauraient constituer une menace au chef de l’Etat, et donc un outrage même si à « quiconque » ; ont été mises en branle pour la défense plutôt et pas pour le mensonge, la diffamation et donc l’outrage à nos corps armés, et enfin, je vais vous démontrer que l’alphabet, le seul instrument de l’écrivain que dans sa sagesse l’Etat nous oblige à enseigner à nos enfants, ne saurait et ne pourrait être un instrument violent, signature non-violente qu’il est.

D’abord la menace [article 301 du Code pénal].

Le texte querellé est clair dans son unique paragraphe. Il a trois parties, la première disant ce que je ne suis pas. Eh bien, je ne suis pas un opposant. Je suis un citoyen camerounais. Je suis un intellectuel. C’est-à-dire que j’utilise mon intelligence pour dire la vérité, et je le fais de manière écrite. Concierge de la république, je dis ce que je vois et ai vu.

Ce que j’ai vécu. La seconde partie dit donc ce qui est vrai et qu’il est mon devoir de dire : Biya n’existe pas pour moi. Il est hors du domaine de ma perception. Le procureur de la République me donne d’ailleurs raison en le substituant par « quiconque ». Je l’en remercie, car nous sommes d’accord là-dessus. Son absence, l’absence de Biya donc, plus que sa présence, est manifeste pour nous tous, Camerounais, et pas pour moi seul.

Il est en effet ce que les Bangangté appellent Fam – ce qui n’existe pas du tout. La troisième partie de mon paragraphe, qui a trait à la menace, la surface de réparation de l’accusation contre l’écrivain, concerne ainsi ce qui n’existe pas, et que le procureur a avec raison lui-même remplacé par « quiconque ». Peut-on menacer ce qui n’existe pas ? Telle est la question qui nous réunit ici. La réponse est évidente : non. Encore moins parce que cette partie de mon texte fonde une impossibilité radicale. Si j’ai un fusil est la condition sine qua non ici, et encore faut-il que je sache m’en servir, ce qui n’est pas le cas. Si je suis devant Biya qui, rappelons-nous, n’existe pas, et encore faut-il que cela soit possible.

Il faut pour cela en effet que la GP n’existât plus, que les fouilles de sécurité au Palais de l’Unité cessassent et que le président de la république me rencontrât, c’est-à-dire, veuille le faire, et enfin qu’il me présentât son front pour le corps-à-corps que mon texte imagine. Bien sûr, condition initiale, il faut qu’il ait déjà commencé à exister, ce qui n’est pas le cas. On ne peut pas menacer de tuer un Fam, Monsieur le président.

Mon texte présente donc une impossibilité cardinale étayée par des probabilités infinies, toutes absurdes, toutes aporitiques, et donc dans le fond, lettre comme esprit, ne saurait être pris pour une menace. Je n’ai pas d’argent. Si j’avais sept cent francs, je vous achèterais une Guinness bien glacée, n’est pas une offre d’achat de Guinness, mais bel et bien un refus. Si j’étais libre, je serais avec ma famille veut dire que je suis prisonnier, la condition fondant une antiphrase.

Passons à l’outrage. En quoi mon texte constitue-t-il un outrage aux Forces armées ? [Article 152 ; 154] J’y ai longtemps réfléchi, et je suppose que c’est ce à quoi la garde à vue sert, car j’y ai été coupé de toute communication ; que c’est ce à quoi la prison sert, j’y ai été contraint à l’introspection. Eh bien j’ai réfléchi et me suis rendu compte qu’ici il s’agit d’un contre-sens : par périphrases, je fais plutôt l’apologie de nos Forces armées.

Je les veux fortes, je les veux grandes, je les veux puissantes ; si fortes, si grandes et si puissantes qu’elles battraient en guerre l’armée des USA, le pays où je vis et dont le procureur – pas moi – qualifie les actions de « meurtres » ; c’est-à-dire l’exécution de Kadhafi par une coalition franco-américaine, l’exécution de Saddam Hussein par l’armée américaine.

Or si vous avez fait le tour de la zone anglophone en guerre comme moi avant l’écriture de mon texte, vous savez que dans la forêt de Kumba, en route, vous saurez que vous avez des militaires camerounais qui sont corruptibles. Imaginez donc en contrepartie un soldat américain demandant le tchoko aux inconnus dans la forêt du New-Jersey !

Si vous avez été comme moi sur la jonction non-goudronnée qui mène de Tombel à Nyasoso, vous saurez que des gendarmes isolés dans la forêt y trainent un fil devant leurs pieds pour contrôler des paysans armés tous de machette. Si comme moi vous avez fait la route de Bamenda à Mamfé, vous saurez que les quinze contrôles qui y sont faits le sont au vêtement, ne concernent pas les gens en veste, ni les voitures particulières, manière de dire que je n’ai jamais été contrôlé sur ce chemin. Vous saurez, pire, que les voitures immatriculées au Centre ne sont systématiquement pas contrôlées, même quand elles vont à Akwaya. Si comme moi vous avez mené des campagnes pour la libération d’écrivains et de ce fait êtes entré plusieurs fois au ministère de la Défense sans être contrôlé, l’écrire sera dire la vérité.

Au lieu de punir ceux qui ont vu et vécu ces manques de professionnalisme graves de l’Armée camerounaise, Monsieur le président, l’Etat devrait plutôt punir les soldats aux manquements, professionnaliser l’Armée, car à la différence de l’Armée américaine notre Armée est faite de soldats de carrière, et être strict avec les si bien nommés gardiens de la paix.

On n’arrête pas l’écrivain, car il montre les plaies de la Nation. La plaie de notre peuple assoiffé, c’est la bière. Offrir une bière à un Camerounais, fût-il soldat, est chez nous un signe de politesse, pas de corruption. Mais le dire, ce n’est pas mentir, car l’écriture c’est la vérité trempée dans un tempérament.

Monsieur le président, mon tempérament devant un soldat qui jong en route me dicte l’indignation. Comment ne pas être indigné par l’abandon de ces gens d’armes, ceux-là qui demandent le tchoko aux inconnus, et que j’ai vus sur la route de Foumbot à Bamendjing, seuls au milieu de la forêt, une bière à côté des pieds, couverts de la poussière des bend-skin, fusil au sol, quand en même temps la presse nous informe que des soldats sont « assassinés », « empoisonnés » par des populations ?

Vous l’avez compris, la maman de mon texte, c’est l’indignation. Car comment ne pas être indigné par le sort de ces populations misérables qui sont poussées à assassiner les soldats envoyés par l’Etat dans leurs villages pour les protéger et dont à cause de leur condition de damnés – car où trouveraient-elles l’argent du tchoko permanent ?- elles font leurs ennemis ?
Le président de ce pays existait-il qu’il saurait en effet que des jeunes paysans de trente ans à Tombel ont l’aspect de cinquantenaires parce qu’ils ont été laminés par les plantations de cacao et détruits par le kitoko. Il saurait que les femmes, déjà affaiblies par les maternités, y portent encore quatre régimes de plantains dans une hotte tenue au front par une corde, comme au 15ème siècle, il le saurait.

Qu’on a besoin de deux jours pour aller de Kumba à Nyasoso qui sont pourtant à 45 minutes de distance car on doit passer par Bonabéri, Mbanga et Loum ! Existait-il qu’il aurait su que l’école publique anglophone de Nlohe, un ramassis de toits de tôle sur des pieux héberge quatre cent cinquante élèves, dont soixante-dix par classe ! Dire ces choses que j’ai vues et vécues, c’est dire la vérité, et nul citoyen ne saurait être indifférent devant telle misère systématiquement planifiée et mise en branle dans une zone dont la terre noire dit la richesse du sous-sol et du sol.

Mais ici aussi, passons. [L’article 267]

Le troisième point concerne la violence, car manifestement dire ce que j’ai vu de mes propres yeux ne peut pas être diffamant ni insultant, et l’on ne peut pas menacer ce qui n’existe pas. La violence est un moyen, une manière de faire les choses. Le soldat est violent car son fusil l’y prête ; mais l’écrivain est non-violent parce que l’alphabet l’y oblige.

En quoi un texte qui présente des situations vraies, historiques, la fin du régime de Kaddhafi, la fin de celui de Mugabe, la fin de celui de Saddam Hussein, serait une apologie de « meurtres » comme le veut le procureur, m’étonne encore. Surtout qu’il est impossible de faire l’apologie des Forces armées, et en même temps de commettre un outrage contre celles-ci.

C’est un contre-sens. L’outrage est un mensonge, une insulte, une menace, et l’apologie, une défense. Les armées en question dans mon texte sont américaine, zimbabwéenne, française. Elles sont occidentales et africaine donc.

Il est impossible de faire l’apologie de leur manière d’en finir avec un tyran et de mettre fin à un régime, la violence donc, et en même temps de commettre un outrage aux Forces armées comme le veut le procureur. Car mon texte respecte bien le monopole de la violence qu’il reconnait exclusivement à l’Etat dont le bras violent, ce sont les Forces armées.

J’ai longtemps réfléchi, Monsieur le président, ai convoqué la science de tous ceux que j’enseigne et qui m’ont enseigné, et suis toujours arrivé à cette conclusion : jamais je n’ai suggéré dans mon texte, qu’une autre personne qu’un soldat ait accès à la violence ou aux instruments de celle-ci, les fusils. La violence des soldats, est-ce des meurtres ? Les soldats sont-ils des meurtriers ?

Le procureur veut-il dire que les Forces armées sont des meurtriers ? Veut-il dire que les Forces armées camerounaises doivent être poursuivies pour les morts du 22 septembre et du 1er octobre en zone anglophone selon l’article 275 du Code pénal, pour meurtres ? Cela ne fait pas sens, il me semble car la plus grande défense que j’ai formulée, ma plus grande apologie donc, je l’ai adressée en effet aux forces armées, et enfin j’ai présenté une situation absurde qui dans la pratique de l’écriture, en littérature donc, s’appelle fiction.

Mettre un fusil sur le crâne d’un Fam, de quelque chose qui n’existe pas. Je n’y vois pas de crime, car on ne peut pas tuer ce qui n’existe pas, d’autant moins que l’instrument que j’ai utilisé pour le dire, c’est l’alphabet que l’Etat nous oblige à enseigner à nos enfants, et que je ne sais pas me servir d’un fusil !

Monsieur le président, mon procès ne fait pas sens. Il est absurde et je le comprends encore moins parce que, en 2012, j’ai déposé devant l’Assemblée nationale une proposition de loi par l’entremise du SDF, en son député Jean-Michel Nintcheu, qui demandait à lever l’immunité du président de la République, afin que celui-ci soit poursuivi pour les morts du Commandement opérationnel, pour ceux de 2008, et autres, et se retrouve lui aussi au quartier 11 de Kondengui où je l’ai précédé et suis logé.

Il s’agissait de lever l’écrou de l’article 53 qui lui donne une irresponsabilité absolue, comme il n’y en a dans aucun autre pays sur cette terre. Eh bien, la proposition de loi n’a même pas été discutée, alors que toute la forme de la procédure avait été respectée. La chambre de nos représentants l’avait alors trouvée absurde.

En 2013, sous le couvert d’avocats et de juristes, et après avoir notarié ma signature, j’ai introduit une plainte citoyenne auprès de la Cour suprême, l’ultime recours qui reste aux Camerounais, une plainte pour Haute trahison contre le président de la République. Et ici la peine c’est bien la condamnation à mort contre lui, comme en 1984 avec Ahidjo. Or le procureur de la République ne m’avait pas poursuivi pour « menaces à quiconque », ne m’avait pas fait arrêter pour « outrage », alors que toute cette activité avait fait la Grande Une des journaux.

Comme pour la proposition de loi, j’étais venu moi-même déposer la plainte à la Cour suprême, au bureau du courrier de celle-ci qui l’avait reçue, paraphée et le monsieur en service s’était d’ailleurs levé et décoiffé pour le faire. « Courage, mon fils », avait-il dit. La plainte, elle aussi, avait pourtant été trouvée absurde, sans doute, car elle n’a jamais eu de suite. Pourquoi l’Etat camerounais qui déclare absurdes deux situations juridiquement acceptées me poursuit-il aujourd’hui pour ce qui est manifestement une fiction ? Pourquoi me poursuit-il quand je dis la vérité sur mon vécu, sur le vécu des soldats, et j’aurais pu ajouter, des paysans, des enseignants, des élèves, et autres corps constitués ? Pourquoi l’Etat poursuit-il le citoyen que je suis ?

La réponse est évidente.

C’est parce qu’il s’agit de la crise anglophone. C’est elle qui fait perdre raison à l’Etat camerounais. Et la photo illustrant mon texte querellé est bien éloquente là-dessus, puisqu’elle a été prise au Buea Social Club au bout de mon périple anglophone, et me présente avec Agbor Nkongho, le leader anglophone qui s’est d’ailleurs constitué pour ma défense.

C’est donc parce que mon indignation nait de mon séjour pendant plusieurs semaines dans les villages et villes du Sud-Ouest et du Nord-Ouest que je suis ici à la barre à Yaoundé comme des centaines d’Anglophones dont j’ai décrit le vécu, Monsieur le président. Et eux qui ne s’y sont pas trompés et me rendent visite chaque jour depuis mon incarcération à Kondengui, m’ont donné un standing ovation à mon arrivée en prison.

A la différence des SG du Commonwealth, de la Francophonie et de l’Union européenne en effet, je suis allé à Bamenda, et y ai dansé en boite jusqu’au couvre-feu, je suis allé à l’hôpital militaire de Kumba et y ai vu des soldats blessés, aux écoles de Mamfé et de Kumba, toutes fermées et y ai parlé avec les responsables, au marché de Buea je me suis coiffé, ai mangé dans des familles à Tombel, déjeuné avec la communauté de Nyasoso dont le chef, suis allé donc partout, partout, m’entretenir avec mes compatriotes, jusqu’à Kupe-Tombel, oui, pour les comprendre. Voilà pourquoi je suis ici, Monsieur le président, voilà pourquoi je suis en prison. Parce que j’ai écrit ce que j’ai vu, vécu et compris.

Pour conclure sur une note positive, je dirai ceci : un jour la Nation camerounaise sera fondée dans la volonté de la population camerounaise qui dans une immense majorité refuse la guerre aux Anglophones et vote avec ses enfants qu’elle envoie majoritairement dans des écoles anglophones, quand ils sont Francophones.

Un jour, ce pays sera donc anglophone, comme le veut chaque parent qui envoie son enfant suivre un cursus anglophone, quand il est Francophone.
Un jour, oui, l’Etat camerounais cessera de prendre l’argent des impôts des paysans de Ngomedzap qui n’ont pas de routes, pour tuer ceux de Santa qui n’en ont pas non plus.

Un jour nous serons Anglophones. Tous.

Et ce jour-là, il faudra que le président de République s’adresse chaque année aux deux chambres des Représentants, le Sénat et l’Assemblée nationale, en ce dialogue permanent avec le peuple que sera alors l’Etat de l’Union.

Ceci sera fait à la place du discours du 31 décembre noyé dans une ambiance festive qui cache trop mal la célébration du 1er janvier 1960, date de l’indépendance du Cameroun oriental – du Cameroun francophone donc. L’Etat de l’Union sera fait pour sanctifier la fédération que nos grands-parents nous ont laissée en faisant de nous un Etat, et en précisant que celle-ci, la fédération donc, ne sera pas remise en cause.

L’Etat de l’Union sera donc faite pour rassurer chacun des membres de la grande famille que nous sommes afin de leur rappeler que nous sommes des frères et sœurs. Parce que empêcher dans le sang la célébration du 1er octobre, date de l’indépendance du Cameroun occidental comme cela a eu lieu, ne peut se faire raisonnablement sur le dos des festivités du 1er janvier qu’inaugure le discours qu’on sait, l’Etat de l’Union sera le moment consensuel, la palabre d’un peuple volontairement et également fédéré. Le 18 mai, date de la signature des accords de Foumban sera le mieux indiqué pour son cérémonial.

Les populations qui gèrent elles-mêmes leurs propres affaires, qui demandent des comptes aux gouverneurs, préfets, sous-préfets, juges et à tous ceux de leurs dirigeants qui sont responsables de leurs malheurs, ont moins la possibilité de sombrer dans cette misère généralisée que j’ai vue dans nos villages et surtout dans ceux du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, en plus frappés de couvre-feu, de blocus internet et de la fermeture de la frontière nigériane, leur vivier économique. Après tout, un peuple qui se gouverne cultive sa prospérité.

Vous avez sans doute compris, Monsieur le président, que je suis totalement innocent des trois crimes dont je suis accusé, et qu’en contrepartie, par amour pour mon pays et pour faire amende honorable afin que jamais plus écrivain, non, citoyen camerounais ne soit persécuté parce qu’il ou elle a dit la vérité, je dépose devant vous une suggestion logique et constructive pour notre futur commun, fédéral et anglophone, et je m’engage, libéré, à œuvrer pour sa matérialisation, dans le cadre d’un Consortium de la Société Civile, ici créée.

Parole du Concierge de la république.
Je vous remercie.