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Opinions of Vendredi, 10 Novembre 2017

Auteur: lequatriemepouvoir.com

Abus sexuel: une question d'honneur

Du monde de la politique à celui du sport en passant par le showbiz, lequel n’a pas a été secoué ces dernières années par des histoires de sexe ? Qui ne se souvient pas de l’affaire Monica Lewisky, du nom de cette stagiaire de la Maison Blanche aux Etats-Unis avec qui le président américain, Bill Clinton eût des relations sexuelles au milieu des années 1990 ?

Cette affaire a été révélée par des médias américains alimentés par Kenneth Star, procureur indépendant. N’eût été la majorité au Sénat, Bill Clinton perdait ses fonctions suite à une procédure d’impeachment introduite par les membres du Congrès. Mais il fut, après avoir quitté ses fonctions de président, suspendu de son autorisation à plaider en tant qu'avocat dans l'Arkansas pour cinq ans.

Le 18 mai 2011, Dominique Strauss Khan a démissionné de son poste de directeur général du Fonds monétaire international suite aux accusations de viol sur Nafissatou Diallo, une employée de l’hôtel Sofitel de New York. Tout récemment encore, Michael Fallon, le ministre de la Défense en Grande Bretagne a rendu sa démission après avoir été accusé de harcèlement sexuel. On le voit, être accusé (seulement accusé !) d’abus ou de harcèlement sexuel en Occident est une question de conscience et d’honneur.

Dans un pays africain, être accusé d’abus sexuels incluant fellations (au vagin et à la partie anale), partouzes, sodomie et vous voilà en train de récolter des tonnes de sympathisants qui condamnent la victime ainsi que les médias qui révèlent le scandale, vous voilà promu à un poste de responsabilité, vous voilà symbole d’une tribu x victime d’un complot de la tribu y. M’enfin, ne s’agit-il pas d’un pays africain où les valeurs morales sont en dessous de zéro, où l’honneur n’a plus de sens ?