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Opinions of Friday, 9 June 2023

Auteur: NGOS Ernest

Abus: 'ils m'ont brisé', un ancien élément de la sécurité présidentielle accuse Mbarga Nguele

Le DGSN Martin Mbarga Nguele Le DGSN Martin Mbarga Nguele

Après 25 années de réflexions, NGOS Ernest, ancien policier radié des rangs de la police après des épreuves particulièrement éprouvantes, a décidé de sen remettre aux défendeurs des droits de l'homme œuvrant dans l'espace national et international.

Voici son histoire:


"Comme il a été fait pour de nombreux pauvres orphelins, marginalisés, frustrés, emprisonnés qui ont finalement repris ou pris goût à la vie...

Je me remets en ce jour aux défendeurs des droits de l'homme œuvrant dans l'espace national et international, car plus de 25 ans d'injustice ont fini par briser le solide homme que je crus autrefois être... Voici mon histoire.
Je me nomme NGOS Ernest,de nationalité camerounaise, de d'ethnie Bassa, né le 18/12/1963 à Makak dans le département du Nyong et Kéllé. J'ai intégré le corps de la police nationale par voie de concours le 11/11/1984 à Mutengene au grade de gardien de la paix.

À la sortie en Juillet 1984, j'ai débuté le service quelques temps à la sécurité présidentielle et j'ai suivi successivement au commissariat de sécurité publique d'Edea , puis à celui de Loumet en 1989 je fus affecté au Centre d'instruction et d'application de la Police de Mutengene (CIAP) où mes ennuis commencèrent.
Durant ce parcours je m'étais lié de mariage à une fille Bassa avec qui j'ai eu un premier garçon le 4/05/1987 et une fille le 23/03/1989. Je fus informé comme tout un chacun au centre de ce que des supérieurs directs étaient impliqués dans des histoires de vol, corruption et trafic.

C'est alors qu'au matin du 01/081990 , alors que j'étais de repos je fus amené manu-militari dans le bureau du Directeur du CIAP le nommé Sontia Sadate où je le trouvai réuni avec 5 autres responsables. Il me demanda pourquoi j'avais écrit contre des supérieurs et des responsables du CIAP . Je répondis que je ne l'avais pas faitet un jour après je reçu une demande d'explication qui disait:<< (...) Dans mon bureau et devant des responsables vous avez avoué avoir avancé devant vos camarades au foyer du centre que, le président de la République qui occupe encore cette fonction en ce jour et le délégué général à la sûreté nationale détournent l'argent du pays>>. Je répondis par la négation ces faits.
Aux motifs d'insolence et d'indiscipline. Je fus donc sanctionné d'un blâme. Je reçus une affectation disciplinaire à Edabato( Bakassi) lieux d'affrontement entre les armées du Cameroun et du Nigeria. Cependant je reçus une injonction à me présenter au conseil de discipline pour le même motif.

Au cours de ce conseil de discipline, Monsieur le commissaire divisionnaire Pacha Boniface, président dudit conseil et Monsieur Mvoula Blaise rapporteur, me demandèrent de remettre une somme de 400.000frs à l'enquêteur. Je dois préciser ici queni Monsieur le commissaire Manon responsable des affaires disciplinaires ni Monsieur Ntamack Kop ayant assisté à tous les interrogatoires n'ont jamais intervenu dans le dossier, mis simplement et purement à l'écart. L'affaire se poursuivit et je fus affecté en 1991 à Mbandjock avant d’être révoqué de la police après 10 années de loyaux services".