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Faits Divers of Wednesday, 8 December 2021

Source: www.camerounweb.com

Un ‘charlatan’ camerounais mystifie une caissière de banque et lui soutire 40 millions

Image illustrative Image illustrative

• L’affaire fait grand bruit au Sénégal

• La caissière était condamnée à 5 ans de prison

• Le fameux charlatan lui faisait miroiter un marché fictif de concombre de mer

L’information est publiée par le site sénégalais www.rewmi.com. Elle fait cas des déboires d’une caissières du Crédit mutuel du Sénégal (Cms), qui est actuellement entre en détention, après avoir servi plus de 15 ans à ce poste. Elle est poursuivie pour des faits de « détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux, de faux et usage de faux en écriture privée de banque, la responsable de guichet a révélé avoir été envoûtée par un Camerounais à qui, elle aurait remis le montant de 40 millions FCFA qu’elle a puisé frauduleusement dans les caisses de l’institution financière ».

Les faits


Accusée d’avoir détourné le montant de 62 millions de francs cfa à la suite d’un audit interne en 2018, N. N. Diouf a été condamnée à une peine de 5 ans d’emprisonnement ferme assortie d’une amende de 100.000 francs par le tribunal correctionnel de Dakar. Après avoir attaqué ladite décision, intervenue en septembre 2020, la responsable de guichet au Crédit mutuel du Sénégal (Cms) de Sham a été attraite en ce début de semaine, devant la cour d’Appel. Pour se soustraire à sa responsabilité pénale, elle a plaidé l’envoûtement. « J’ai fait la connaissance d’un Camerounais sur internet. À chaque fois qu’il me demandait de lui envoyer des millions, je le faisais. Je puisais dans mes comptes, ceux de mes enfants et de mon frère. Par la suite, j’ai soutiré l’argent du stock. Ça a duré 8 mois. Le cumul fait 40.215.000 francs. Je reste devoir 32 millions francs au Cms », a reconnu la prévenue. A l’en croire, le charlatan lui faisait miroiter un marché fictif de concombre de mer. « C’est après trois mois d’échanges que j’ai accepté le marché de ce produit. J’étais devenue bizarre. Il m’avait dit que l’argent que je lui envoyais, était destiné à l’emballage du produit », indique-t-elle.

Toutefois, l’appelante a botté en touche les infractions de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux. « Je manipulais les bordereaux pour masquer les trous. Quand il y avait 100 millions dans mes caisses, je déclarais 50 millions. Une fois dans mon bureau, j’annulais les opérations. J’avoue que la qualification de deniers publics ne tient pas. Parce que ce sont les fonds des sociétaires qui sont logés au Cms. En outre, l’institution n’a pas reçu de fonds publics depuis 2001 », fait-elle remarquer.

D’après l’avocat de la partie civile, il n’y a pas eu de remboursement. La comparante, révèle-t-il, avait proposé à sa cheffe d’agence la vente de sa maison qui coûterait 60 millions. « Nous demandons les 65 millions de francs et la confirmation du jugement qui a été rendu en première instance », souhaite-t-il. A sa suite, le président de la cour qui a rejeté la demande de mise en liberté provisoire de la prévenue, a fixé son délibéré au 20 décembre prochain.