Un nom que Bebe Manga a remis au goût du jour en 2000, quand la défunte chanteuse décide de faire son come-back avec une reprise, « Mot’a Benama ». Un énorme succès sorti en 1973, signé Charles Lembe, titre-phare du disque « Voices of Africa » qui a propulsé l’artiste camerounais au rang d’immortel. Et aujourd’hui, Charles Lembe, « né à Yabassi le 5 décembre 1938 de Charles Nkongo Mayo Ma Diboma et de Suzanne Soppo Lembé », est au Cameroun.
Venu se reposer à Douala chez l’une de ses trois filles après le décès de sa chère et tendre épouse Marie Monique en mai 2017, le chanteur, auteur de six albums, et cinéaste retrouve une terre natale d’une autre époque. Lui, l’ancien jeune élève du lycée de Manengouba où, à 15 ans, il a été chef d’orchestre. Il a même encore son cahier de solfège de 5e.
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Lui, L’adolescent qui a vécu entre Bonamoudouru à Deido dans sa famille maternelle et le Camp Yabassi, dans la famille de son haut fonctionnaire de père. Lui, qui s’est envolé pour la France en 1955 après la mort de ce dernier. La tête pleine de biguine, de chanson française et de musique du Congo belge. Ce dernier style, il l’écoutait sur Radio Léopoldville.
Ce qu’il a gardé des chanteurs congolais entre autres, leur bonne diction. La sienne est impeccable et l’accompagnera tout au long de sa carrière débutée en 1960 avec le disque « Echo du Cameroun ». Et ce n’est qu’un aperçu de son parcours. Alors, CT, comme le magazine NYANGA, a couru s’abreuver à cette source intarissable d’histoire, de musique… et de cinéma aussi.