Culture of Monday, 28 August 2017

Source: http://www.lwn-mag.com

Hack de ‘Je serai là’: un camerounais démasque le ‘mensonge’ de Locko

Sa maison de production l'aurait fait pour créer le buzz Sa maison de production l'aurait fait pour créer le buzz

C’est en tout cas ce que pense le blogueur anglophone, Davis Tabot, qui s’est longuement étendu sur le sujet dans un billet publié sur son blog, Cameroonianbeauties.

10 août 2017, le label de Locko , Big Dreams Entertainment, annonçait sur la page Facebook de l’artiste et par la voix de son manager, Gervais Ngongang, le piratage et la suppression du dernier vidéogramme de Locko (« Je serai là »), œuvre selon son équipe d’un individu jaloux, aigri et mal intentionné. Cette dernière annonce ayant provoqué la rage de la Lockomotive (fan base de Locko), aura eu pour effet de créer un bon buzz autour du clip, qui sera remis en ligne le même jour à partir de 18h.

Nous avions d’ailleurs relayé cette info, encourageant les amateurs de la zik 237 à aider Locko à retrouver voire dépasser son très brillant score (plus de 230 000 vues) atteint 4 jours seulement après la mise en ligne du clip.

Seulement, ce même jour, Davis Tabot viendra comot un article des moins attendus pour crier à l’arnaque. Une arnaque qui serait menée par Locko et sa team sur leur chaîne Youtube : booster frauduleusement les vues du vidéogramme pour accroître les revenues du label et davantage positionner l’artiste en leader dans le secteur de la zik urbaine Kmer avec des chiffres plutôt parlants. Une pratique régulièrement décriée par les acteurs du Showbiz, qui traquent tous les « tricheurs de vues. »

Selon Tabot, Locko aurait essayé de buy des vues via des réseaux douteux en Inde (un des temples de ce type de fraude). Pour apporter du crédit à sa « dénonciation », le blogueur a do un véritable work de recherche et d’analyse ; ainsi il nous a comot quelques chiffres intéressants sur l’activité de la chaîne Youtube du label Big Dreams, valables au moment de la rédaction de son article (le 10 août 2017):

•La chaîne Youtube de Big Dreams a été créée le 26 mars 2015
•Elle présentait un total de 7 498 889 vues de vidéos (au 10.08.17)
•Avec une moyenne journalière de plus de 7200 vues
•La chaîne entière présentait un record de 215 978 vues sur les 30 derniers jours (à la date du 10.08.17)
•Les vues organiques enregistrées sur toutes les vidéos de la chaîne entre le 6 et le 10 août, étaient au nombre de 37 249
•Et bien d’autres chiffres…

Davis Tabot a davantage appuyé son propos avec des captures d’écran de l’analyse de la chaîne Youtube du label ainsi que du message d’avertissement qui aurait été envoyé à Locko.

Ce dernier message est sans aucun doute, l’insecte qui viendra nous chou le palu après le constat effarant des chiffres présentés pour la période du 6 au 10.08.17 sur toute la chaîne, soit 37 249 vues (voir les statistiques plus haut). Locko et sa team annonçait pourtant sa vidéo être à plus de 230 000 vues pour la même période, au moment de sa suppression !

Bref revenons à nos maniocs ! Le message d’avertissement est sans équivoque et garantit une suppression pure et simple des vidéogrammes en cas de fraude constatée. Le blogueur, qui semble bien maîtriser son sujet, rajoute qu’en cas de suppression d’un vidéogramme, 2 options s’offrent à vous :

•Si le contenu a été supprimé par Youtube (pour des raisons de non-respect de leur politique), elle ne peut être restaurée.
•Par contre si la vidéo a malencontreusement été supprimée par le propriétaire de la chaîne ou par un hacker, elle peut être restaurée. Et Davis Tabot ajoute qu’il existe des centaines de vidéos explicatives sur le sujet sur Youtube.

Bien évidemment on se serait attendu à une restauration du vidéogramme en cas de hack ou piratage avec récupération des chiffres indiqués au moment de la suppression plutôt qu’à une nouvelle mise en ligne de la vidéo, qui implique un départ à zéro, mais qui s’accorde surtout avec les recommandations de Youtube en cas de fraude.

Pour conclure, le blogueur qui semble très remonté par les artistes cherchant la voie de la facilité au détriment du public qui a foi en leur talent, met Locko au défi de prouver qu’il a tout faut avec ses « preuves ». Selon lui, Locko avait tous les moyens pour restaurer son vidéogramme, s’il y avait vraiment eu piratage.

Au vu de tous ces arguments, on est en droit de remettre en question la crédibilité de ce brillant artiste et son label, qui nous l’espérons sont à tort accusés de fraude. Sauront-ils nous le prouver ?