Fashion/Mode of Monday, 27 June 2016

Source: rfi.fr

Des Camerounaises exposent la mode afro à Paris

Une création africaine Une création africaine

Jusqu'au 3 juillet, les designers et créateurs «afro» s'installent sur la Butte Montmartre à Paris. Cinq boutiques éphémères proposent aux Parisiens « Un peu d'Afrique à Montmartre », le nom de l'évènement. Alors que les tissus africains sont tendance cet été en France, le festival propose de découvrir les jeunes talents de la mode et du design afro. A travers des boutiques, mais aussi des débats et des rencontres avec les artistes.

Mohena Diwouta-Loth dessine et fabrique des bijoux. Avec trois autres jeunes créatrices françaises et africaines, elle a créé en décembre dernier «Un peu d'Afrique à Montmartre» afin de permettre au public de découvrir les nouveaux visages de la création «afro». «On investit cinq boutiques de la rue Androuet avec des univers différents dans chaque boutique, explique la jeune femme. On va retrouver par exemple des jupes et des jolies vestes qui sont travaillées avec du pagne tissé, faits par des tisserands du Sénégal».

Promenade dans le Paris «afro»

«Un peu d'Afrique à Montmartre» s'est donné pour objectif de promouvoir les jeunes créateurs, alors que l'Afrique est devenue tendance, notamment dans les maisons de couture. «Cela démocratise aussi les choses et je trouve bien qu'on puisse comprendre que le wax n'est pas réservé à l'été, aux peaux noires ou aux mamans, qu'on comprenne que c'est un tissu comme un autre avec des possibilités infinies, estime Nelly Mbouno, jeune camerounaise fondatrice de June Shop, une marque de prêt-à-porter « afro ». Si les grandes marques s'en emparent, tant mieux pour moi».

Couturiers sud-africains, designers sénégalais, bijoutiers franco-camerounais... «Un peu d'Afrique à Montmartre» invite à sortir des sentiers battus de la grande distribution. Au menu, outre le shopping, des rencontres, des débats, des ateliers, des concerts, des expositions, des vernissages, des coktails, des défilés multi-créateurs et des promenades historiques dans le Paris «afro», un terme que l'on préfère à «africain» car certains de ces créateurs sont européens.