Lorsqu’on parle de Buzz, cette émission porte bien son étiquette.
Je n’ai pas eu besoin d’aller à Yaoundé pour la découvrir car son écho retentit jusqu’à Douala grâce aux réseaux sociaux. De la musique, des exclus, du buzz, des beefs, tout se trouve Dans « Urban buzz ».
Aucune musique urbaine, aucun hit n’échappe à Fredy Kristel porteur de ce programme qui est devenu le plus sollicité à Yaoundé.
Il reçoit les plus grosses pointures du milieu autant que tous ce qui ont besoin de lui.
J’y étais personellement pour témoigner. J’ai cru bien d’interviewer l’animateur afin qu’il nous en dise plus sur cette production et sur lui-même.
Bonjour Fredy !
Bonjour et merci de l’occasion que vous me donnez de me prononcer. Et je suis d’ailleurs très content que mon travail ait retenu votre attention comme aux yeux d’un sélectionneur d’une équipe nationale
1. Quelle est la station de Kalak Fm et quelle est la fréquence de diffusion de l’émission Urban Buzz ?
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Kalak émettant sur la 94.5 est une radio urbaine basée à Bastos-Yaoundé entre le centre commercial chinois et Hôtel Diplomate. Urban Buzz est l’une de ses émissions phares qui est diffusée tous les jours ouvrables de la semaine entre 19h30 - 21h et rediffusée chaque 2 heures du matin sans oublier samedi et dimanche à la même heure.
2. Pourquoi avoir choisi comme nom de programme Urban Buzz ? Et pourquoi l’avoir orienté vers la mboa urban music ?
J’ai choisi de baptiser l’émission Urban Buzz parce que j’avais au premier plan envie de faire l’actualité de la musique urbaine camerounaise.
Être la première plate-forme d’ailleurs la meilleure pour la promotion de cette musique qui était encore en panne de vulgarisation.
Comme dit son slogan ‘’Premier sur les Hits’’. Après avoir vécu les deux scènes les plus actives du Cameroun à savoir Douala et Yaoundé, je me suis convaincu à l’idée de me démarquer en faisant dans un couloir peu exploité.
Une quotidienne qui traite essentiellement de la musique urbaine sans détour.
3. Sinon, avant de continuer...Qui est Fredy Kristel ? Son parcours en quelques mots ?
Je suis né Fredy kristel M’boumi au Cameroun et j’ai grandi dans plusieurs villes de ce pays. Après mon baccalauréat en lettres philosophiques je me suis inscrit en faculté des sciences économiques et de gestion appliquées où je suis sorti nanti d’un Master en finance et comptabilité.
Pendant deux ans j’ai exercé dans mon domaine de formation et j’étais trop tenté par la radio parce que je le fais depuis bien longtemps sans grand engagement jusqu’à ce que j’arrive à kalak fm où je choisis de consacrer tout mon temps à ma passion qui est l’infotainment.
4. Aujourd’hui Urban Buzz a de l’écho jusqu’à Douala grâce à des réseaux sociaux comme what’app, comment tu t’y prends pour cela ?
Les réseaux sociaux m’ont permis à de me démarquer considérablement dans ce que je fais.
Je me suis investi à fond via des plateformes qui m’ont aidé à me positionner et me faire connaître. Je suis vraiment très actif. Et il ne m’est jamais arrivé de me déconnecter même si je suis endormi.
Et cela m’a donné une plus-value auprès de certains artistes qui parviennent à m’avoir quand ils veulent et à n’importe quel moment. Je me suis rendu disponible et serviable. Je crois que d’ici peu les résultats seront visibles.
5. Très souvent tu reçois des artistes et autres acteurs du mouvement, pour des procès ou des droits de réponses à des beffs. Est-ce un des objectifs d’Urban buzz ? Alimenter les clashes et faire le Buzz ?
Urban Buzz s’est donné pour mission d’être au centre de tous les buzz qui concernent le milieu urbain.
Ils sont nombreux qui sont férus de ce genre de choses. Nous essayons de les ramener tout en canalisant afin que cela soit respecté et éducatif. Les clashs on les vit partout.
On ne peut pas s’appeler urban buzz et faire des émissions plates qui ne renvoient à aucune sensation ou des émotions fortes. On tient le coup jusqu’ici.
Nous respectons juste les auditeurs et évitant les termes grossiers qui est d’ailleurs le fort de certains dans le game.
On ne peut pas faire dans le Hip hop et fuir le clash au mieux faire du bikutsi ou le makossa, je dis n’importe quoi.
6. Comment fais-tu ta playlist ? Quels sont les morceaux qu’on y retrouve au quotidien et pourquoi ?
Ma playlist est simple. Purement de la musique urbaine. J’ai les exclus, ensuite les nouveautés et les chansons qui tournent dans le pays. Et dans la plupart des temps c'est mon magicien qui le fait, Eric sidoine Sop.
Je l'ai oint de la marque de l'auteur puisque je suis l'auteur de la marque. Le fatotum Taphis Offishal aussi.
J'ai toute une équipe même si je suis la face visible de l'iceberg.
Les artistes sont ceux que vous connaissez pour éviter de blesser certains j’évite de me mettre à citer des noms puisque la liste est bien longue.
7. Tu fais ton métier avec beaucoup de passion, est ce que tu en vis réellement ? Et à long terme quels sont tes projets ?
Dire que je vis de mon métier serait un gros leurre. On connaît tous les réalités du pays. Donc le jonglage est notre quotidien.
Mais je peux vous dire que j’active les artistes à œuvrer afin que nous sortions tous de la précarité.
Si les artistes sont à l’aise le mouvement va très bien se porter et les acteurs avec.
Mon objectif et le projet le plus actif d'ailleurs le plus pressent c’est de travailler pour une radio internationale. C’est mon rêve le plus fou et je sais qu’avec tous je pourrais parvenir à cela.
En dehors de musique tu évoques souvent des sujets de société divers, et tu publies très souvent des articles de cameroononline.com, peux-tu m’en dire plus ?
Je me suis initier à la rédaction web et depuis pas mal de temps je suis axé sur ce métier qui est autant passionnant que la radio. À travers mes écrits, je renvoie aussi mes émotions et mes analyses.
Je me forme également entre autre en journalisme ce qui me rend aussi plus technique et entreprenant dans mes recherches.
J’ai des outils nécessaires pour mieux comprendre et décrypter ce qui n’était pas le cas avant. Et j’en suis très heureux.
9. Quel est ton avis sur l’état actuel de la « Mboa urban music » ?
Grâce à vous et tous les acteurs, la Mboa urban music se porte très bien.
Des artistes urbains qui prennent un million comme cachet dans leur pays c’était une chimère hier qui aujourd’hui n’est que détail.
Comme j’aime à dire à mes confrères, nous n’avons plus rien à envier aux autres rythmes qui faisaient ombrage à notre genre.
Aujourd’hui, nous sommes au pilori de l’histoire et sur toutes les plateformes nous sommes au-devant et c’est une fierté pour nous qui travaillons pour la rendre encore plus consommable.
10. Quels sont tes rapports avec les acteurs du milieu ?
Vous savez, il y a le lobbying partout. Yaoundé est une ville qui m’accueille nouvellement et je crois qu’au fur et mesure que urban buzz gagne du terrain et en notoriété son producteur qui je suis aussi.
11. N’as-tu pas en projet d’élargir ton audience vers les autres villes du pays ou du monde ?
Bien évidemment, je travaille actuellement sur le site officiel de l’émission www.fredykristel.com qui sera bientôt disponible et sur lequel on pourrait écouter l’émission en live streaming dans le monde entier.
Bravo Fredy ! Un dernier mot avant de nous quitter ?
Avant de nous quitter, permettez-moi de dire merci à tous ceux qui me soutiennent et m’encouragent.
Merci à ceux qui au quotidien ne manquent de me faire rejoindre la route quand mon véhicule humanoïde dérape.
Merci à toi J.M pour ton précieux amour qui me rend plus fort et autant ambitieux