On est toujours contraint de penser qu’il faille savoir garder le sens de la proportion et de la modération ;
mais comment ne pas comprendre la liesse et l’euphorie de la belle Tao hier mercredi 05 Août, alors qu’elle rencontrait pour la toute première fois son idole et modèle Jacques Mbida Douglas dont elle a repris le classique « Raoul Bekono » extrait de l’album Mvufong Ntongo sorti en 1982.
Tao s’est étiolé sous le charisme et le génie inexpugnable de cet homme à la carrière plus inégalable. Le fou rire, des frissons, quelques anecdotes à la volée en guise de civilités bien méritées, et des projets dans un futur très proche ; de quoi arracher quelques gouttes de larmes à cette jument de la scène camerounaise.
Quoiqu’il ne faille préjuger de rien, l’ex-membre et pianiste du groupe mythique Kassav’ n’a, à aucune seconde, démordu à l’idée d’apporter son soutien inconditionnel à celle-là en qui il fonde l’espoir véritable d’une relève sérieuse et certaine.
Après une prise de contact chaleureuse au YAO’ BA, l’atmosphère imprégnée d’émotions insoutenables, la petite délégation va se rendre du côté du Restaurant Les Feuilles Vertes pour un repas bien mérité.
Belle ambiance de convivialité et de fraternité… Des fils du pays qui ensemble souhaitent plus que tout œuvrer dans la prospérité de sa richesse, en particulier celle musicale.
Bien que la chanson Raoul Bekono -prétexte de la rencontre-, soit en elle-même un ensemble d’éléments confus de désirs réprimés, ici on se gardera toute amertume pour plus féliciter le travail réussi de la chanteuse TAO : « C’est une très belle reprise, on dirait presque qu’elle en est l’auteure, tellement elle a su se laisser bercer par le rythme et a su s’approprier l’œuvre. Elle y dégage beaucoup d’émotions et se laisse aller.
Beaucoup penseront que c’est elle qui a vraiment perdu l’enfant dont l’histoire est contée dans ce titre », nous livre alors Mbida Douglas. Ce dernier rassure également sur d’éventuelles collaborations avec sa « petite sœur », et que cette rencontre, bien que fortuite, n’est que le départ d’une belle et très longue aventure.