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Culture of Friday, 13 October 2017

Source: journalducameroun.com

Une école porte plainte contre Calixthe Beyala

La promotrice de l'école a initié une pétition contre Calixthe Beyala La promotrice de l'école a initié une pétition contre Calixthe Beyala

Les responsables de l’établissement se plaignent du volume de la musique que l’écrivaine, voisine de l’école, joue aux heures de cours.

Dans une lettre adressée aux parents d’élèves le 12 octobre dernier, la directrice de l’école « Le paradis des anges », a initié une pétition pour dénoncer le bruit causé par Calixthe Beyala pendant les heures de cours de leurs enfants.

Dans cette missive dont Journalducameroun.com a reçu copie, la directrice Nanda Jacquie, explique que Calixthe Beyala « cause des nuisances sonores aux heures de classe dans le but de perturber le déroulement des cours au sein de l’école (…) Afin de témoigner aux autorités le mécontentement général que suscite ce contexte de nuisance, nous avons décidé de signer une pétition. Aussi, nous vous invitons à lui apporter massivement vos signatures« .
Jointe au téléphone, l’accusée a tenu à retracer la genèse de ce problème qui remonte à près de 20 ans et, qui a fait l’objet de plusieurs traitements médiatique par le passé. Au départ, raconte-t-elle, il s’agissait d’une crèche installé dans une résidence d’habitation de la Société immobilière du Cameroun (Sic), qui a été transformée en maternelle et enfin en groupe scolaire, avec un effectif de près de 500 élèves. A plusieurs reprises, les habitants du quartier se seraient plaints des bruits provoqués par les apprenants en journée.

En juin dernier, le préfet du Wouri (Douala) est descendu sur les lieux après avoir été saisi par la Sic. Sur ses instructions, la Sic s’est chargée de réunir toutes les parties de ce différend. Joseph Bertrand Mache avait donné des prescriptions pour trouver issue à la situation. Il s’agissait, entre autres, de libérer l’issue de secours du bloc qui avait été transformée en parking personnel, de délocaliser l’école. Mais, en attendant la délocalisation, il était question de s’arranger à réduire les nuisances provoquées par l’école. Pour cela, la promotrice de l’école devait signer un accord avec le collectif des habitants et la Sic, pour mettre en place les recommandations du préfet.

Quatre mois plus tard, alors que les habitants du bloc A du quartier Makepe attendent toujours l’application des mesures prises par le préfet, les responsables de l’école « Le paradis des anges » ont choisi, en plus de la pétition, de déposer une plainte contre Calixthe Beyala auprès des autorités, ainsi qu’une assignation en référé d’heure à heure, pour montrer aux autorités judiciaires, l’extrême urgence de la situation, et la nécessité d’obtenir une décision le plus rapidement possible.

En colère, Calixthe Beyala, dénonce « la triche » qui a permis que cette école demeure à cet endroit, malgré les nombreuses injonctions administratives. « Cette école, qui a une autorisation pour le 3ème arrondissement de Douala, se trouve physiquement dans le 5ème. Allez savoir par quel processus! Elle est de facto illégale (…) il y a 1000 enfants dans une maison qui hurlent.

Ils empêchent à tout le voisinage de dormir… Ces enfants lancent des cailloux chez moi. L’école est tellement petite qu’il y en a qui jouent et mangent dans la poubelle (…) Nous sommes déjà au tribunal, qu’on y aille« , a déclaré Calixthe Beyala.