Une actrice camerounaise milite pour la fin du racisme dans le 7e art à Cannes

Le temps a semblé s’arrêter le 16 mai dernier. Certes, c’est un film coréen qui est en projection cet après-midi là, mais, au milieu de 15 de ses consœurs Blacks, l’actrice camerounaise avance sur le tapis rouge de Cannes, la mine sérieuse.

Comme les autres, Marie-Philomène Nga clame : «Noire n’est pas mon métier». Dans cet ouvrage, initié par Aïssa Maïga, en librairie depuis le 3 mai 2018, l’originaire de la Lékié raconte les anecdotes de sa carrière.

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35 ans à écumer studios, planches, festivals pour vendre son talent. Passionnée de théâtre dès l’adolescence, l’ancienne élève du Lycée technique de Douala est une défenseuse de la culture africaine. Avec plus d’une vingtaine de films et de séries à son actif, Marie-Philomène Nga a obtenu la reconnaissance des siens.

En 2017, celle qui est la voix de la maman de Kirikou dans «Kirikou et les bêtes sauvages» reçoit le prix du leadership féminin lors des «Journées d’été des diasporas africaines» à Limours. En avril de la même année, elle décroche le prix de l’interprétation féminine au Festival international de Cinéma Vues d’Afrique de Montréal pour son rôle de Mamita, dans le film «Il a déjà tes yeux» de Lucien Jean-Baptiste.

Son premier rôle au cinéma, elle l’obtient dans le film d’Albert Dupontel «Bernie» en 1996. Elle y interprète une femme de ménage. Sa carrière s’accélère dès l’an 2000, quand elle tourne chaque année au moins un film.

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L’embellie se poursuit dans la décennie 2010. On la retrouve dans plusieurs productions à succès dont «Le Crocodile du Botswanga» (elle est la femme du Ministre des Cabinets). Avec le mouvement lancé à Cannes, elle a bon espoir, au bout de 22 ans au 7è art, que la fin sera heureuse.