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Culture of Friday, 22 May 2015

Source: doualackomentmag.com

Stromae live in concert at Maison du Parti de Bonanjo (Photos)

Dans le cadre de sa tournée africaine, l’icône belge de la musique francophone déposait ses valises dans la ville lumière.

Plutôt son micro et sa voix « formidable » en l’occurrence, puisque l’artiste devait assurer un concert géant, face à un public impatient de danser sur des titres mythiques, notamment de son album « Racine Carré », succès planétaire.

Le schéma était comme qui dirait assez prévisible. Un nuage de jeunes aux abords de la Maison du Parti de Bonanjo, un protocole sécurité assez fourni gérant avec brio l’accès au concert…Et quelle forte affaire : Entre les files indiennes interminables, des ventes de tickets de dernière minute, et les stands aménagés à l’entrée, il y avait de quoi sortir les bergers allemands.

Dès l’entrée, il est difficile de ne pas remarquer l’organisation impressionnante de l’esplanade qui a vraisemblablement pris pour l’occasion des allures d’amphithéâtre. Deux tribunes géantes échafaudées de part et d’autres de l’espace de concert, et une proximité idéale à la scène … Ah, la scène : Un chef d’œuvre d’architecture de près de 10 mètres sur 20, bombardé d’énormes faisceaux de lumière blanche et couronné d’enseignes lumineuses dont l’éclat seul magnifiait à souhait le décor.

19h, heure normalement prévue pour le début du concert, pas de Stromae ou de berline métallisée en vue. Le Maestro a-t-on dit a voulu s’imprégner plus amplement de l’archétype camerounais, et le retard n’y a pas échappé, pour le plus grand désarroi d’une foule qui scande depuis bientôt une heure son nom, de toute sa voix.

« Mais bon, DJ Louda est là en attendant … », eh bien non.

Un Louda, qui passe en coup de vent sur scène dans un nuage de fumigènes, voilà ce à quoi le public de la maison du parti a eu droit. Le maitre des platines si cher au public de Douala, normalement prévu en première partie de Stromae, n’a finalement réalisé aucune performance, rendant les minutes avant le « show » encore plus longues.

20h30. Silence. La scène s’assombrit, puis brille de mille feux. La foule est en délire. Stromae est là ! Enfin, on va se la faire cette fête.
Ouverture sur les chapeaux de roues, avec son titre à succès « TA FETE », accueilli avec ferveur par le public, qui n’en loupait pas une miette.

Puis le ton était donné. Stromae interprète de tube en tube, des plus célèbres Papaoutai, Peace/Violence ou encore Formidable aux « Moules Frites » de Paulo en passant par son hommage à l’artiste Césaria Evora « Ave Césaria », la playlist d’un concert au top!

Le Maestro, fier de sa réputation de performer décalé, nous offrait un spectacle digne des plus grands shows à travers le monde. Des animations LED en background dessinant des chorégraphies 3D, des scénarii et des effets d’ombre spectaculaires, du jamais vu ! Du moins de ce que Douala a connu comme concerts jusqu’ici, quoique l’absence de playback rendait déjà bien effective cette extra-performance …

Accompagné de sa troupe de musiciens, qui régalait l’audience de beats endiablés. Il fallait être là pour le vivre. Près de 2h30 de concert plus tard, Stromae sautillait encore sur la scène de la Maison du Parti. Il l’a bien ressenti, personne ne voulait le laisser en finir.

A Capella, humour, présentation de sa clique tout était bon pour retarder l’échéance face à une audience qui semblait le retenir par une pensée si forte. Mais hélas toutes les bonnes choses ont une fin.

Il n’est d’histoire de la ville de Douala qui ne retiendra qu’en cette soirée du 19 mai 2015, un visionnaire rwando-belge, artiste poétique et perfectionniste, aux nœuds papillon et chaussettes assortis, peignait une performance à la limite du futuriste face à son public !

Ce « Je vous aime à mort », subtilement lancé par l’artiste lors de sa prestation n’aurait pu trouver meilleur fondement qu’en la qualité de ce spectacle unique auquel Douala venait d’assister.

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