Culture of Monday, 3 April 2017
Source: cameroon-info.net
Dans un communiqué signé le 26 février 2017, Michel Alexis Keubeun, l’Association des infographistes professionnels du Cameroun, dénonçait les mauvais traitements infligés aux professionnels de leur secteur. Il indiquait notamment qu’«il ne se passe plus de jour sans que l’on observe des scènes de conflit entre les artistes graphistes-plasticiens et des donneurs d’ordre ou encore entre les infographistes professionnels et assimilés et leurs employeurs, à la suite de la création d’une œuvre graphique dont le particulier ou l’entreprise bénéficiaire refuse de payer les prestations, de régler des droits d’auteur ou encore la gestion de ceux qui vont avec la création de ladite œuvre d’art ».
Des semaines plus tard, les artistes graphistes sont passés à une autre étape. Ils viennent de saisir le gouvernement. La Nouvelle Expression (LNE) du 31 mars 2017 renseigne qu’ils viennent d’envoyer un mémorandum à Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Arts et de la Culture (MINAC). Un document qui comporte 21 articles et dans lequel ils demandent que leur métier soit reconnu « comme nouveaux et opérants dans le domaine des NTIC ».
Les artistes pensent l’Etat doit favoriser la mise sur pied « d’une commission des infographistes et assimilés professionnels auprès des institutions de formation professionnelle afin de s’assurer que la qualité de formation inculquée aux jeune désireux de faire carrière…Encourager la formation des formateurs et aussi l’initiation aux arts graphiques au niveau des enseignements primaire, secondaire et même universitaire ».
Ils demandent aussi la création d’«une agence de régulation des marchés publics des travaux de création graphique en imposant les appels d’offres distincts ceci pour une meilleure compétitivité entre les acteurs locaux internationaux…Développer les collaborations avec les différents niveaux des pouvoirs publics et des administrations centrales et les communautés décentraliser. Mieux prendre en compte le secteur créatif graphiste dans l’aménagement du territoire et dans le développement rural et urbain », demandent les professionnels.