Culture of Thursday, 8 October 2015

Source: culturebene.com

L’équipe nationale artistique du Cameroun prête pour le MASA 2016

C’est décidé, le Cameroun ne compte pas aller (du 5 au 12 mars 2016) à Abidjan juste pour faire figuration, mais imposer ses marques et conquérir les esprits, mieux, s’auto-évaluer et en apprendre au maximum pour une édification artistique digne de ce nom, pour l’assurance d’un meilleur héritage à la relève et un souffle neuf pour l’industrie musicale locale.

C’est sur ces idées que nous auront entretenus les panélistes au cours d’une conférence de presse donnée hier Mardi 06 Octobre, dans le cadre du projet « Sur la route du MASA 2016 », à la RUE CASES Nègres à Yaoundé.

La presse a massivement répondu à l’invitation du comité « Sur la route du MASA 2016 » mardi dernier à la Rue Cases Nègres à l’objet d’en savoir un peu plus sur l’effectivité des préparatifs de ce grand marché des arts et du spectacle africain.

Depuis le 02 octobre dernier, au sortir de la deuxième réunion technique du comité artistique international du Marché des arts et du spectacle africain (MASA) tenue à Abidjan, la liste officielle des compagnies et artistes sélectionnés a été rendue public ; cette dernière était composée de 67 groupes représentant 426 artistes issus de 35 pays.

Sélectionnés parmi 633 dossiers de candidatures de plusieurs pays africains et de la diaspora africaine en Europe et en Amérique, cela pourrait témoigner de l’impact et des enjeux d’une telle plateforme, véritable vitrine continentale pour qui y prestera. Au-delà de sa portée scénique, le MASA offre également dans sa programmation des expositions, des rencontres professionnelles, la formation à travers le district d’Abidjan et certaines villes à l’intérieur du pays.

Raisons suffisantes pour qu’un artiste, digne de ce son, s’y donne à fond, conscient de sa mission en tant qu’ambassadeur de son pays. Des groupes de Musique à ceux de Danse, en passant par le Théâtre, les Contes et l’humour, chaque représentant de son pays brillera non seulement par son talent, mais aussi sa compétence et son esprit de recherche. Des objectifs qui auront ainsi poussé l’association Scène d’ébène et ses partenaires à mettre sur pied un concept qui facilitera la mobilisation d’un grand nombre d’artistes « professionnels » censés mettre en vitrine le « savoir-faire » artistique du VERT-ROUGE-JAUNE et sa richesse culturelle pour son meilleur rayonnement à l’échelle internationale.

Déjà en perte de vitesse, la musique camerounaise gagnerait à reconquérir les marchés, et à se développer localement. D’où la sélection des « meilleurs » de ses représentants pour aller en quête d’un plus vaste comptoir qu’offre le MASA. Cette 9ème édition du MASA qui se tiendra du 05 au 12 mars 2016 à Abidjan autour du thème : « Réinventons les Arts de la Scène », constitue alors un excellent prétexte pour un pas en avant, quant à la vulgarisation de notre génie musical.

Parmi les Lions Indomptables de la scène, une génération qui a et continue de prouver sa compétence en la matière, non sans volonté et détermination de fer : Macase, Krotal, Sultan Hoshiminh, Sanzy Viany, Danielle Eog, Hip Hop Développé, pour ne citer que ceux là, bien connu pour leur maitrise de la scène et leurs prouesses dans le LIVE, se disent psychologiquement parés pour cette conquête qu’ils tiennent à cœur.

Tony Mefe rassurera la presse quant à la tenue d’un concert à Douala le 26 Novembre prochain, dont le but est de lever les fonds afin d’accomplir cette démarche « patriote », rappelant alors que chacun devrait contribuer afin que cette grosse mobilisation soit effective. Pouvoirs publics, bailleurs de fonds, entreprises, mécènes et institutions sont ainsi interpelés afin de rassembler les fonds nécessaires pour le déplacement de cette grosse délégation camerounaise au MASA 2016.

Un show case nous sera offert à la suite des échanges, et le comité nous dévoilera la surprise de la soirée, la ravissante et non moins talentueuse Mirya Bika’a. Après un premier album de variétés, sous le pseudonyme de Millie Roz, Mirya Bika’a décide d’explorer ses racines culturelles et se réconcilie avec son véritable patronyme.

Au contact de l’Equipe du Sud, Label musical qui organise le Festival international Quartier sud, elle se plonge dans l’exploration des rythmes qui accompagnent les danses traditionnelles de son Nkam natal. De cette immersion dans sa culture naîtra une musique dynamique où rythmes et sonorités du terroir se croisent à divers genre musicaux dont l’incontournable jazz qui s’accommode si bien aux musiques africaines.

Ses chansons parcourent des thèmes aussi divers que l’exode des africains vers l’Europe, la solitude de la femme violée ou la joie d’être parents… Son spectacle, aboutissement de deux mois de résidence de création avec son band, est le re?et de son album actuellement en cours d’enregistrement. Elle sera également de l’aventure MASA 2016 mais en tant observatrice et apprenante, n’étant pas de la short liste d’artistes programmés.