L’insolite selon Chantal Gondang

La chorégraphe et sa troupe vont explorer le concept à travers un spectacle le 15 avril à Douala.

Une discipline artistique qui descend du piédestal sur lequel le commun des mortels l’a placée, pour partir à la rencontre du tout-venant.

C’est le leitmotiv de Chantal Gondang à travers le concept « Danse insolite », bien loin des considérations élitistes qui pourraient fort bien être illustrées par la formule attribuée (à tort ou à raison) à Platon : « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre ».

La chorégraphe camerounaise elle, avec plus de vingt ans comme professeur de danse, milite pour un art plus proche des spectateurs, une création contemporaine accessible à tous.

Et le 15 avril 2016, on retrouvera donc la compagnie Chantal Gondang à la Maison du parti de Bonanjo à Douala pour un spectacle intitulé « Flô », axé autour du thème de « La Vie », histoire de célébrer la deuxième édition de « Danse insolite ».

Le concept va se décliner cette année en trois représentations dont certaines dans des quartiers de la ville.

Ce souhait de faire sortir l’art de ses cadres bien définis était déjà visible lors de l’édition précédente l’année dernière, à la Salle des fêtes d’Akwa, toujours dans la capitale économique, où la créatrice s’est installée depuis son retour au Pays en 2013.

Dans un espace qui sera complètement réaménagé pour l’occasion, le spectacle mettra en scène 25 personnes, parmi lesquelles la chanteuse Obounou Lady B.
Qu’a-t-elle trouvé de si intéressant dans ce projet ? « A la base, j’ai commencé par la danse. De plus, Ce n’est pas le premier projet sur lequel je travaille avec Chantal.

C’est une grande artiste que je respecte énormément. C’est un échange pour mon développement artistique. L’art ne s’arrête pas à la musique.

Je suis une artiste plurielle, j’aime explorer d’autres univers, comme je l’avais déjà montré en 2014 avec mon projet sur Nina Simone », explique la Lady. Elle va donc chanter, rapper, slamer, entre autres.

Pour en revenir à « Flô », spectacle qui mettre deux heures, agrémenté d’une entracte, c’est l’histoire de destins croisés d’êtres humains qui vont rire, pleurer, aimer, sentir…dans un mélange de danse africaine, de hip hop et de contemporain. Et depuis des semaines déjà, les répétitions ont commencé.

On peut ainsi admirer la souplesse des danseurs, la précision dans leurs gestes, la maitrise de leurs corps. On a également pu observer beaucoup d’interactions entre eux.

Parce que comme dit Chantal, « on ne vit pas tout seul, on a besoin de tout le monde. » En effet, il faut bien rester dans l’esprit du thème, « La Vie ».