Culture of Wednesday, 5 October 2016
Source: www.camerounweb.com
Le Cameroun regorge plusieurs talents qui n’ont pas la possibilité de se faire valoir au public.
Kobe Williams, jeune artiste camerounais, « bourré » de talents mais comme tant d’autres restent dans le noir. Notre rédaction est allée à la rencontre de cet artiste pour en savoir plus…
1- Pouvez – vous vous présenter aux lecteurs ?
Je m'appelle Kobe Williams. Je suis camerounais d'éducation anglophone. Je suis né en 1990, un 13 septembre. Ethnie Bakossi. Village Ndom.
2- A quel âge avez-vous débuté la pratique de votre art ?
Pour être précis, j'ai débuté dans l'art il y a trois ans. Notamment en mars 2012. L’année où j'ai créé ma page Facebook et me suis mis à publier mes œuvres.
3- Pourquoi avez-vous voulu faire de l’art ?
Je fais de l’art par passion et j’y persévère pour montrer aux autres que malgré les difficultés nous devons suivre nos rêves.
4- D’où viennent vos inspirations pour la réalisation de vos œuvres ?
Mes inspirations viennent de mes rêves et visions. Tout portrait que je fais vise un but précis et bien déterminé. Je n'ai pas un style précis lorsque je fais mes portraits. J'utilise tous matériels que j'ai à ma portée. J'ai commencé par utiliser des produits de maquillage pour colorier mes dessins. Ensuite comme je suis enseignant je me suis mis à utiliser de la craie.
5-Vivez-vous des fruits de votre art ?
Non je ne vis pas encore du fruit de mon art. J'aimerai bien ne faire que ça toute mes journées pour plus réaliste et précis dans mon art.
6- Comment vous arrivez à balancer entre les deux métiers ?
Bien, c'est très difficile. J'avoue que si la passion n'était pas le moteur principal, j'aurai abandonné. Puisque je donne des cours aux enfants dans la journée et dans l'après-midi des cours de répétitions à domicile. Pour finir le soir je rentre fatiguer.
Donc 95% des portraits que j'ai fais aux crayons je les ai fais très tard dans la nuit pour ensuite me réveiller le matin pour aller au travail. Et mes œuvres réalisées à base de craies sont faites pendant les heures de pauses.
7- Pourquoi avoir embrassé la carrière enseignante ?
Pour dire vrai, l'enseignement j'y suis juste pour joindre les deux bouts. Même si ça a toujours été un rêve d'enseigner. Donc je m'y plais avec beaucoup de peine.
8- Que pensez-vous de l’enseignement au Cameroun ?
L’enseignement est très négligé par le gouvernement. Il faut une loi pour fixer un salaire minimal même dans le privé. Parce que vu les efforts qu'il faut dans ce domaine, le salaire n'y correspond vraiment pas.
9- Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre vie artistique ?
Les camerounais en général ne savent pas valoriser l'art. Ils proposent généralement des prix à rire pour ce qu’ils veulent. Donc en principe sur 100 portraits que j'ai déjà fais, je n'ai été payé que cinq ou six fois. Le reste je l’ai fait volontairement.
10- Que pensez-vous de l’art au Cameroun ?
L’art à vraiment besoin d'un coup d'œil du ministère en charge, parce qu'il y a vraiment des personnes talentueuses qui ont besoin d’être accompagnées.
11- Avez-vous d’autres projets ?
Oui faire dans le graphisme. J'ai toujours aimé ça. J'espère qu'un jour j’irai dans une école ou j'apprendrai de l’art graphique pour finir par faire des bandes dessinées.
12- Un dernier mot aux lecteurs ?
“Nothing holds you to dream bigger”. C'est mon dernier mot.
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