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Culture of Thursday, 24 February 2022

Source: www.camerounweb.com

Kareyce Fotso s’engage dans le combat contre ENEO

Kareyce Fotso Kareyce Fotso

• Les coupures vont de mal en pis

• Kareyce Fotso tient ENEO responsable de la non évolution du pays

• Elle précise qu’il ne s’agit pas d’un combat personnel



De plus en plus, les habitants des grandes villes de Yaoundé se plaignent des coupures abusives d’électricité et ceci pour de longues périodes. Plusieurs sont étonnés qu’en 2022, un pays puisse encore faire face à ce genre de problème avec toutes les ressources que nous possédons.

La célèbre artiste musicienne Kareyce Fotso, consciente de la peine que ce manque d’électricité cause a décidé depuis quelques temps de mener le combat avec et pour tous les camerounais.

"ENEO, je ne sais même pas si tu te rends compte que tu es un frein pour le développement. L’électricité est un outil indispensable dans plusieurs secteurs d’activités", a-t-elle écrit sur sa page Facebook.

Cependant, certains estiment qu’elle ne devrait pas se plaindre parce qu’elle a assez de moyens financiers pour s’offrir un groupe électrogène.

"Et le jeune soudeur de Nkolouloun, le frigoriste de Mvog-Ada, la couturière du marché B à Bafoussam etc. , eux qui peine à payer leurs emplacements , et les agents des impôts attendent au tournant , la mairie est déjà en poste à peine le jour levé .c’est la fille d’une bayam sellam qui te parle je connais tout ça par cœur. Où vont-ils prendre l’argent pour s’acheter un groupe ?", a-t-elle répondu.

Elle explique par la suite d’ailleurs qu’elle n’a pas personnellement et réellement de plainte à ce sujet parce que effectivement elle peut s’offrir un groupe mais qu’elle mène ce combat pour le camerounais lambda qui ne peut pas se l’offrir.

"À vous qui me proposez le solaire, le groupe, le forage, je suis très pudique quand il s’agit d’étaler mes avoirs. Parce que je sais combien le commun des citoyens a du mal à joindre les deux bouts. Ceux qui veulent comprendre le sens de mes mots comprennent. Quand on a grandi dans les quartiers où on touche toutes les réalités du pays du doigt, on oublie pas, sauf ceux qui choisissent de mettre leurs cerveaux en berne. Pensez-vous que je vis toujours à Mvog Ada où j’ai grandi ? Je parle pour mes frères, mes amis que j’ai laissé là-bas. Les frères dans d’autres quartiers qui vivent les mêmes réalités. Parce que je ne veux pas utiliser le « JE » pronom personnel. Je préfère parler en terme de «NOUS’ », pronom de la première personne du pluriel, incluant le locuteur ainsi que d'autres personnes au nom de qui il parle", a-t-elle conclu.