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Culture of Tuesday, 13 February 2018

Source: lequatriemepouvoir.com

Jean Miché Kankan, 21 ans déjà

Jean Miché Kankan Jean Miché Kankan

13 février 1997/ 13 février 2017. Cela fait exactement 21 ans qu’AFANA EBOGO Dieudonné Alias JEAN MICHÉ KANKAN a tiré sa révérence.

Né en 1956 à Akonolinga d’EBOGO Jean et de NGA Madeleine, La légende de la comédie camerounaise voire de l'Afrique Subsaharienne était originaire du village Nkom vers Mengueme Sy, par Akonolinga à 120 kilomètres de Yaoundé, dans le département du Nyong et So.

Après l’obtention de son CEPE en 1970 à Bertoua où il a passé son enfance, il poursuit ses études secondaires au Collège Lissouck à Yaoundé. Professeur de langue française dans le secondaire, il abandonne cette fonction pour travailler comme fonctionnaire à Radio Cameroun. Les débuts ne furent cependant pas faciles. Le public était peu réceptif au style de l’artiste. <>, déclarait-il quand il lui arrivait de raconter ses débuts.

Il a marqué sa carrière artistique pendant des décennies avec un style unique à son genre. Durant ce brillant parcours, Il produit dix cassettes intitulées « les mésaventures de Jean Miché Kankan » dont le personnage principal qu’il incarne est un Camerounais originaire de la région de l’Ouest. Il a inspiré plusieurs humoristes Africains dont l'ivoirien Adama DAHICO. Sa comédie portait essentiellement sur la satire.

La profondeur de ses textes interpellait la société sur des problèmes comme la polygamie, la consommation abusive de l’alcool, les tracasseries policières, le matérialisme des femmes prêtes à tout pour obtenir une bonne soirée tous frais payés, autant de maux qui continuent à miner notre société et à une vitesse exponentielle.

Jean Miché Kankan est aux oubliettes comme l'illustre sa tombe en ruine en image 2 ci-dessous. Aucun prix n'est fait en sa mémoire. Aucune stèle n'est érigée pour pérenniser le démiurge, si oui cette statue (image 1) construite pour le commémorer par le nationaliste Andre Blaise Essama. Plusieurs de ses œuvres continuent à faire l’objet de nombreuses imitations mais on ne sait à qui profite les droits d’auteurs.

Il décède le 13 février 1997 en matinée, à Yaoundé, des suites d’une longue maladie laissant une pièce de théâtre en préparation, intitulée Le moniteur d’auto-école.