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Culture of Saturday, 9 May 2015

Source: cameroon-info.net

Je ne fabrique pas les tenues sexy - Lady Ponce

C’est un véritable coup de gueule que l’artiste chanteuse de bikut-si, Lady Ponce, adresse à ses «détracteurs». Suite au scandale de l’une de ses photos diffusée sur les réseaux sociaux présentant son entre-jambe, Adèle Ruphine Ngono (de son vrai nom) vient de faire une sortie musclée sur les antennes de Fm 94, une radio urbaine de Yaoundé.

Celle qui a présenté le 6 mai 2015 son 4ème album (« Bain de sons ») à la presse et au public, revient aussi sur la comparaison que le public établi entre elle et les artistes Coco Argentée et Manie Bella qui visiblement tendent à la pousser vers la sortie. Morceaux choisis.

Mon succès à 23 ans

« Je n’ai même pas encore 40 ans. Je ne vois pas pourquoi je devrais prendre ma retraite. Je fais juste mon travail et je dis que les camerounais arrêtent un peu. J’ai eu le succès j’avais à peine 23 ans. JE suis en âge de maturité où je sais ce que je fais, je sais où je vais. Prendre la retraite aussitôt, c’est pas mon truc. Je compte à présent travailler avec beaucoup d’écart. J’ai toujours pris l’avion chaque semaine pour aller travailler. Aujourd’hui j’ai envie de tamiser un peu mes tournées pour avoir un peu d’équilibre et un peu de repos.»

«J’ai fait ma carrière et aujourd’hui je peux vivre pendant 20 ans sans sortir d’albums. Que les camerounais le comprennent, je suis parmi les artistes les mieux payés en ce moment derrière X-Maléya. Je n’ai pas besoin de sortir d’album. S’il y a les autres, c’est normal. Ils sont en train d’asseoir leur carrière. C’est comme Grâce Decca, son cachet n’a jamais bougé d’un pouce. Les camerounais doivent comprendre qu’il y a le succès, mais il y a aussi les jeunes. C’est cela qui fait la culture d’un pays. J’ai fait asseoir ma carrière pour vingt ans. Je peux faire vingt ans sans faire d’albums. C’est comme mama K-Tino. Si on l’appelle encore aujourd’hui, vous verrez qu’elle peut remplir un stade, parce qu’elle a fait asseoir sa carrière.»

Je suis fière de Mani Bella

« On n’a pas besoin de toujours faire les comparaisons inutiles. C’est comme quand je vois un camerounais qui va comparer Koffi Olomidé à Fally Ipupa. C’est un manque de respect total. Mani Bella c’est ma petite sœur adorée. Je l’adore. Coco Argentée, j’adore ce qu’elle fait. Donc, il n’y a pas de polémique. Je suis fière de ce qu’elles font, je suis fière surtout de Mani Bella. Elle est connue partout en Afrique. Dans le Bikut-si j’étais la seule artiste connue partout en Afrique, aujourd’hui elle fait ma fierté ».

Bain de sons

« J’ai pris du temps pour faire cet album. Une façon de dire qu’aujourd’hui je n’ai plus de pression. Je sais où je vais, je sais ce que je représente pour le Cameroun. J’ai pris du temps, j’ai réfléchis et je l’ai fait avec beaucoup d’amour. J’avais fait 30 titres, nous avons trié 18 que nous avons mis sur le marché. Je ne suis pas en aventure dans la musique. La musique c’est mon travail, c’est ma vie. LA musique ce n’est pas de la concurrence, c’est tout simplement l’histoire de l’art de mon pays le Cameroun ».

Je ne fabrique pas des tenues sexy

« Je ne fabrique pas des tenues sexy. Si vous voulez qu’on arrête de porter les tenues sexy arrêtez d’abord les créateurs. Je suis désolée. Avez-vous déjà vu où qu’on arrête un drogué ? On arrête seulement les gens qui fabriquent de la drogue. Si vous voulez que les filles arrêtent de porter les mini jupes, arrêtez les créateurs des mini jupes.»

«Je vais vous prendre un exemple : vous allez voir une chanteuse qui a les fesses qui danse. Le camerounais ne va pas regarder le mouvement du corps, mais va juste se focaliser sur les fesses. Il faut qu’on arrête ce genre de préjugés. Je n’ai jamais essayé de caresser mon corps de manière obscène sur la scène. Je m’habille dans des tenues qui me mettent à l’aise pour danser. Je fais une danse qui a besoin que mon corps soit libre (…) c’est le mouvement du corps qu’on vous invite à regarder, pas l’entre-jambe, puisque je ne caresse pas mon entre-jambe. Et je m’habille toujours convenablement sur mes scènes. Je suis une femme digne, j’ai toujours porté des collants ».