« Je ne suis plus stable dans mon mariage, mon meilleur ami m’a envoûtée et mon cœur me joue des tours », annonce la dame à son confident. Le coach a décidé de partager avec sa communauté l’histoire de la jeune femme.

Mon ancien camarade de lycée me hante. Étant au lycée, j’avais un best friend avec qui j’avais un certain réconfort, vu que la vie à la maison était un enfer. Sa présence me redonnait goût à la vie. On est restés proches jusqu’à ce que j’aille dans la ville voisine pour une formation, un an plus tard. Lui, il a dit à sa mère – qui vivait dans la même ville – qu’il ne voulait plus étudier au village. Une fois en ville, on a découvert qu’on habitait dans le même quartier. On est restés si soudés que je le voyais flirter avec une sœur de ma famille d’accueil sans me sentir gênée, car j’avais déjà un petit ami.

À ma troisième année de formation, il perd sa mère, qui ne lui avait jamais parlé de son géniteur. Je suis restée encore plus proche de lui, par gratitude, car il avait aussi été là pour moi au lycée. Avant sa mort, sa mère m’avait carrément appelée pour me supplier de promettre de prendre soin de lui s’il lui arrivait malheur. J’avais promis en riant, pensant qu’elle n’était pas malade… Mais elle est tombée malade la même nuit et est morte le lendemain. Ce souvenir m’a marquée.
Après ma formation, je suis retournée au village, et lui venait constamment me voir. Quand je lui ai annoncé que j’allais me marier, il a fondu en larmes. Il m’a rappelé les paroles de sa mère et m’a dit qu’il pensait que tout était fini pour lui. Mon mariage battait déjà de l’aile à cause de l’image négative que mon père avait laissée au village, alors j’ai décidé de rester avec lui. On avait trop de choses en commun, on se comprenait. On a passé une nuit ensemble, sans rien faire, comme frère et sœur.
Un mois plus tard, j’ai été recrutée pour enseigner dans le grand nord du pays. À la rentrée, il m’a accompagnée et notre séparation a été difficile. Pendant près d’une année scolaire sans salaire, on dormait au téléphone. Aux congés de Pâques, je suis allée le voir ; on a passé du temps ensemble, mais toujours sans rapport sexuel. En juillet, j’ai reçu mon premier salaire, au moment où il venait à la capitale pour un concours. Il est resté dans la ville juste pour qu’on se voie, m’a accompagnée à la trésorerie, puis est parti.

Un jour, je lui ai demandé de choisir : soit il venait dans ma ville, soit je le rejoignais, comme on s’était promis de "se faire plaisir" avant que je ne conçoive. Mais il m’a répondu qu’il voulait qu’on redevienne comme avant. Sans explication. J’avais 24 ans, je travaillais dans un village… J’ai eu l’impression que le ciel me tombait dessus. Pendant des nuits, j’ai pleuré, je l’ai maudit.

Six ans plus tard, je suis tombée sur ses messages WhatsApp, me suppliant de lui pardonner parce que sa vie allait mal et qu’on lui parlait toujours de moi. Je lui ai dit de prier pour que mon mari reste adorable, car sinon… mes pensées reviendraient vers lui. Il s’est fâché, m’a dit qu’il ne pouvait pas m’imaginer lui faire ça. Pourtant, je ne lui avais jamais rien fait.

Peu après, j’ai commencé à le voir dans mes rêves. Au réveil, mon mari – pourtant très aimable – commençait à me dégoûter. Mon cœur battait pour lui, j’avais envie seulement de cet ancien camarade. Quand cela devenait trop fort, j’en ai parlé à mon mari, mais rien n’a changé. J’ai prié, jeûné… toujours rien. Je l’ai appelé pour lui en parler ; il m’a dit qu’il n’était pas responsable de mes rêves.
J’ai fini par consulter un voyant, qui m’a affirmé qu’il m’avait envoûtée pour se venger, et m’a expliqué quoi faire. Mais je refuse de croire qu’il soit capable de ça. Heureusement que nous vivons dans des villes très éloignées, sinon je crois que j’aurais déjà commis des bêtises. J’ai même proposé à mon mari de demander une mutation pour aller dans sa ville.
Même en écrivant ces lignes, mon cœur bat très fort pour lui. Je l’aime en secret, à en mourir. Cela me détruit intérieurement.