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Movies of Sunday, 10 January 2016

Source: camernews.com

Cinéma: Le Cameroun et son septième mal

Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

La musique camerounaise fait-elle son retour en force sur la scène internationale, notamment la scène africaine ? Dans le classement des 30 meilleures chansons africaines de l’année 2015 de la télévision Trace Africa, le Cameroun s’est retrouvé avec quatre de ses artistes dans le top 10, deux dans le top 5 et… au sommet du classement avec Maxxhlox le Vibeur (prononciation libre) avec sa chanson « ça sort comme ça sort », qui fait partie des productions aux contenus discutables, suscitant de chauds débats, à l’instar de « Coller la Petite » de Franko.

Même Magasco, qui pastiche brillamment les Nigérians est bien classé au point de permettre au drapeau camerounais d’être hisser très haut. L’art musical est très créatif. Le cinéma aussi. A la seule différence que le premier jouit de quelques infrastructures pour son expression. Mais, où va s’exprimer le cinéma ? Contrairement au sport dont les infrastructures incombent à l’Etat, la culture a

enregistré de nouveaux enfants et sans domicile fixe depuis la fermeture des dernières salles de cinéma au Cameroun en janvier 2009 : le Wouri à Douala et l’Abbia à Yaoundé. Les anciennes salles de cinéma, pour la ville de Yaoundé ont été transformées, pour la plupart, en lieu de commerce. La société Niki a ravi les cinémas Le Djoungolo au rond point Nlongkak, le Febe au marché de Mokolo. Le Rex à la Briqueterie est devenu une église, le Capitole, un supermarché indien, les portiques ont cédé la place à Tiger à l’Avenue Kennedy ; la Mefou à Nkolndongo est devenue une grande brocante. L’Abbia reste fermé. Mais, une micro-finance avait racheté une partie de la salle au point où un mur de plus de 10 mètres coupe en deux la scène consacrée aux spectacles.

Les cinéphiles ont alors cessé de se donner rendez-vous au cinéma. Le cinéma lui-même peut leur donner rendez-vous fortuitement dans une salle de spectacle lors d’une occasion exceptionnelle telle la sortie d’un film ou d’un festival tel que les « Ecrans noirs », « Yaoundé Tout Court » ou la « Nuit du Court métrage ». Le Minac a tenté une expérience de petite salle de cinéma au sous-sol du ministère de la Communication que tous les acteurs du cinéma ne connaissent même pas.

Et ce n’est pas pour autant que les cinéastes camerounais ont rangé leurs caméras et pellicules. Tout au contraire. 237online.com Des chaînes de télévision internationales diffusent et rediffusent leurs feuilletons («Au nom de la loi» de Dominique Bihina, « Trois filles, deux garçons » de Lambert Ndzana, « Amour et tradition» de Jean De Dieu Tchegnebe, etc.) D’autres Camerounais sont récompensés à l’instar de Jean Pierre Bekolo Obama, qui a reçu le 2 décembre dernier, le prix Claus à Amsterdam aux Pays-Bas pour ses œuvres telles que « Quartier Mozart », qu’il a tourné à l’âge de 24 ans, ou «Les Saignantes». Et pourtant, son film, «Monsieur le Président» a été censuré au Cameroun.