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Culture of Thursday, 2 November 2017

Source: camer24.de

Chez les journalistes aussi, il y en a des 'putes d’honneur' - Zomo-bem Aline

L'écrivaine Zomo-Bem Aline L'écrivaine Zomo-Bem Aline

Auteure prolifique, humoriste et journaliste, Aline Christine Zomo-Bem nous parle de son nouveau roman «Putes d’honneur», paru sous les éditions Edilivre et tire au clair son histoire avec l’artiste Guy Manu…

Vous venez de commettre un énième roman, «Putes d’honneur». En quelques mots, quelle en est la quintessence?Disons déjà que j’ai une écriture propre à moi, c’est-à-dire sortir les vices et tares de l’Homme dans la société. D’ailleurs, mon premier ouvrage porte le titre de «L’enfant de ma mère m’a violée», le deuxième «Deux généraux sous ma couette», que je vous recommande fortement, le troisième «J’ai tout dit à mon père», le quatrième qui fait l’objet de votre question « Putes d’honneur » et vingt nouvelles.

La bonne nouvelle aussi c’est que j’anime désormais une matinale sur Mo radio de 7 h à 9 h, en collaboration avec Christian Bryan, brillant animateur de talent, nous formons un duo de choc, écoutez-moi désormais sur 89.5 Fm la vrai radio. Dieu merci, mon éditeur Edilivre m’a toujours fait confiance et à chaque fois, il édite mes livres.

Ceci dit, les «Putes d’honneur» sont tous ceux-là (hommes et femmes) pour la plupart des secrétaires particuliers (ères) ou encore des gardes du corps, qui nous empêchent d’approcher nos «élus» du peuple, sous prétexte qu’on recherche des promotions canapé ou encore des faveurs de ces derniers. Alors, ils érigent toute une barrière autour de ces autorités et font d’elles, leur propriété.

C’est ce qui m’énerve et me choque, quand on les sait pourtant d’une simplicité étonnante. Alors j’ai une fois de plus fait parler ma plume, afin de dénoncer cette situation. J’avais pour choix du titre «Courtisanes de luxe» ou «Putes d’honneur», le second m’a été suggéré.

On reconnait bien là votre franc-parler…

Ah ça, il le faut, autrement, certains continueraient dans la bêtise. Vous savez, cela s’observe dans tous les secteurs, tenez par exemple chez les journalistes aussi, il y en a des «Putes d’honneur» mais d’une autre façon: Ils exigent la promotion canapé, si vous ne couchez pas, ils n’écrivent pas sur vous…

Vous êtes certaine de ce que vous avancez?

Bien sûr, cela m’est arrivé plusieurs fois. Ils me disent «on sait que vous êtes mariée mais ça nous importe, il faut libérer», mais c’est encore pire pour nos sœurs artistes, on passe le temps à les coucher à gauche et à droite. Si vous ne pratiquez pas la langue de bois, vous savez que ce que je vous dis est vrai.

Malheureusement, elles sont trop lâches pour le dénoncer. Si vous regardez de très près, vous constaterez que la communication au Cameroun est bloquée, parce que les journalistes ne font pas leur job, il faut libérer pour qu’ils parlent de vous. Mon père a pratiqué ce métier «digne» et cela m’a donné l’envie de suivre ses pas, mais là, je remarque qu’au Cameroun, c’est du journalisme poubelle qu’on pratique et c’est décevant.



Vous y allez un peu fort Mme Zomo-Bem, mais c’est votre point de vue et on le respecte à sa juste valeur…

Tous ne sont pas comme ça, mais la majorité, oui. Et heureusement, mon compagnon qui est un intellectuel, je précise que je suis en instance de divorce, me soutien beaucoup.

Depuis un moment, vous vous êtes installée au Cameroun, est-ce définitivement?

Je compte rester définitivement ici, bien qu’étant française. J’estime que j’ai ma place ici et que je peux participer au développement de mon pays. Je suis partie du Cameroun à l’âge de 36 ans et j’ai eu ma nationalité française à 37 ans, mais je suis fondamentalement attachée à mes origines.

Vous évoquez beaucoup votre «compagnon» dans vos conversations et on a remarqué que depuis un certain temps, vous brandissez vos photos de mariage avec l’artiste Guy Manu. Permettez-nous de comprendre la nuance…

La vérité est que j’ai été mariée à M. Guy Tondji Mbatkam alias Guy Manu, chanteur émérite. J’irai même plus loin en disant que j’ai eu la chance de me marier avec mon idole, mais les camerounais aigris et jaloux se sont immiscés dans mon couple et l’ont foutu en l’air: 6 années de mariage, parties en fumée du jour au lendemain. Guy Manu c’est un monsieur très calme et discret, mais il a autour de lui, une bande de vautours qu’il croit être ses amis. Je garde un très bon souvenir de notre mariage, d’ailleurs, je suis toujours Madame Tondji car on n’est toujours pas divorcés, ce qui veut dire quelque part que lui aussi en garde de bons souvenirs. Aujourd’hui, je suis en couple avec un homme qui m’adore, un intellectuel que je ne voudrais pas nommer ici.

Mais pourquoi ces photos de vous et lui sur votre Mur facebook? C’est pour prouver quoi?

Ecoutez, ces photos, j’ai été obligée de les sortir parce qu’ils étaient nombreux à avoir nourri la polémique du genre je n’ai jamais été mariée à Guy manu, que c’était une pure invention, un pur fantasme. Il fallait donc que je fournisse des preuves tangibles… Vous les avez vues?

Et que pensez-vous de lui aujourd’hui?

J’ai observé qu’il a pris trop de kilos, ma remplaçante ne sait pas bien s’occuper de mon mari et ça m’énerve. Il avait bonne mine avant parce qu’on passait notre temps à aller chez le diététicien et ça nous a pris beaucoup d’argent. Maintenant, ça me fait mal de le voir ainsi, car je sais qu’il n’est pas bien nourri. Je suis désolée qu’il ait accepté que les gens brisent le si beau foyer que nous constituions. Mais, ça va déjà mieux.