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Culture of Wednesday, 16 December 2015

Source: cameroon-tribune.cm

Ben Decca et Otheo honorés

Photo utilisée juste à titre d'illustration Photo utilisée juste à titre d'illustration

Des hommes, des artistes et des médailles. Ingrédients d’un cocktail pour une cérémonie brève et réussie. On attendait Richard Bona aux côtés de Ben Decca et Othéo, mais le musicien de renommée internationale n’a pas pu être de la fête. Non sans regrets, Richard Bona parle de « raison familiale » dans une correspondance adressée au ministre des Arts et de la Culture, écrite pour expliquer son absence. Hier à Yaoundé, le chanteur Ben Decca et le plasticien Otheo, bien présents en compagnie de leurs proches et de confrères artistes, ont passé un autre cap. Plutôt un grade supérieur.

Connu à l’état civil comme Mouangue Eyoum Victor, Ben Decca a reçu sa médaille de grand chevalier de l’ordre de la valeur, à titre exceptionnel, décernée par le chef de l’Etat, des mains du Minac, Narcisse Mouelle Kombi. Le Minac dans la prose qu’on lui connaît, a adressé à sa manière des félicitations à l’auteur de « Se oa nu » et père d’autres nombreux titres contenus dans ses 24 albums. « Vous êtes le chantre et l’apôtre d’un makossa authentique, performant et perfectionné […]. Vous avez une discographie impressionnante et foisonnante », a précisé le Minac. Ben Decca se retrouve, à nouveau, au centre de l’attention, quelques semaines seulement après avoir soufflé 30 bougies sur son gâteau musical.

Autre homme à l’honneur, Onana Ondigui Théodore dit Othéo, riche de 50 ans de recherche dans l’originalité et actuel président du Conseil d’administration de la Société civile de droit d’auteur et droits voisins des arts plastiques et graphiques (Socadap). Les œuvres aussi diverses que prolifiques d’Otheo, désormais officier de l’ordre du mérite camerounais, ont été saluées par le Minac. Le musicien et le plasticien mis en lumière, ont remercié le chef de l’Etat pour cette confiance à eux accordée. Une reconnaissance de leur talent et de leur génie, perçus par la plus haute autorité de l’Etat, ils la voient comme une consécration.

Ce moment solennel a servi d’occasion au Pr. Mouelle Kombi pour reparler de la situation difficile qui prévaut dans le secteur de l’art au Cameroun, notamment pour ce qui est du droit d’auteur. Car pour lui, il est souhaitable que les artistes vivent dans une atmosphère propice à la création, pouvant susciter des années de création comme c’est le cas pour les deux « monuments de notre culture », comme l’a souligné le Minac. Pour remporter ce combat, des stratégies ont été recensées par le Minac : renforcer le combat autour de la piraterie et la contrefaçon des œuvres artistiques et musicales, accroître les contributions aux comptes de dépôt des droits d’auteur.