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Diasporia News of Vendredi, 12 Novembre 2021

Source: Aurore Plus

Japon : Pierre Ndzengue, l'Ambassadeur du Cameroun humilié pour des loyers impayés

Pierre Ndzengue,  l'Ambassadeur du Cameroun  au Japon Pierre Ndzengue, l'Ambassadeur du Cameroun au Japon

Comment Pierre Ndzengue l’ambassadeur du Cameroun au Japon a failli se retrouver à la rue. Après le paiement des arriérés de baux, six mois au total, le propriétaire de l’immeuble qui abrite les services de l’ambassade du Cameroun à Tokyo a formellement sommé, l’ambassadeur pour que ce type d’incident ne se reproduise plus.

Le bailleur Nippon de Pierre Ndzengué n’a pas usé des circonvolutions du langage diplomatique, pour lui signifier qu’il devait payer son loyer ou à défaut, libérer les lieux de corps et de biens.

Le diplomate s’est donc retrouvé dans une situation embarrassante au point où il a dû fuir provisoirement la ville de Tokyo courant juillet 2021, avant l’arrivée de la Cameroon Team dans la capitale japonaise, pour les jeux olympiques ( qui se sont tenus du 23 juillet 2021 au 08 Août 2021). C’est grâce à l’intervention de Paul Biya lui-même que l’ambassadeur ne s’est pas retrouvé à la rue. Le chef de l’État ayant enjoint au Ministre des finances Louis Paul Motaze, de virer immédiatement tous les fonds y afférents.

En outre, dans des documents ultra-confidentiels, consultés par votre journal, il ressort explicitement que l’ambassade du Cameroun au Japon n’avait pas reçu, un seul sou des fonds destinés au roulement depuis janvier 2021, ce qui a entraîné les arriérés de baux à l’origine du litige. Nonobstant les Clarifications écrites de Pierre Ndzengue, le bailleur de l’ambassade était sur le point de saisir les juridictions compétentes pour expulser son locataire prétendument « insolvable ».

Crédits impayés
Pierre Ndzengué est un écorché-vif qui croit et affirme ouvertement que « la diplomatie ne fait pas bon ménage avec la pauvreté ». Se faisant porte-parole des chefs de représentation diplomatique du Cameroun à l’étranger au lendemain de la publication-de son livre, l’intéressé avait indiqué dans une interview publiée par nos confrères d’un site d’informations en ligne, qu’il était impératif de revaloriser les salaires des chefs de mission diplomatiques et des personnels d’ambassade : « De manière générale, la situation ne s’est pas améliorée et je le déplore. Dans les autres pays, on revoie le traitement des diplomates en fonction de l’évolution du coût de la vie dans son pays de résidence, ce qui me semble parfaitement juste.

Ce n’est pas toujours le cas dans notre système. Donc, concrètement, si tu es à Tokyo et que tu gagnes un salaire net mensuel de « 200FCA, » si une augmentation générale de salaires n’est pas décidée au Cameroun pour les fonctionnaires, tu vas garder tes 200 FCfA là jusqu’à date ! La TVA au Japon a beau être portée à 15%, rien à faire. Je trouve que ce n’est pas normal. Quand un diplomate me confesse, en 2015, qu’il a appris à vivre comme un cadavre, je me sens très mal… »

Humilié par son bailleur, pour une affaire d’arriérés de loyers (06 mois au total), ce fut un véritable camouflet et une épreuve douloureuse pour cet ambassadeur chevronné, qui compte parmi la fine fleur de- la diplomatie camerounaise.

Pour rappel, officiellement en fonction à Tokyo depuis treize ans, l’ancien Directeur des affaires d’Amérique et des Caraïbes Pierre Ndzengué s’était vu confié le poste d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Cameroun au Japon le 19 février 2008 au lendemain de sa mise à la retraite.