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Diasporia News of Tuesday, 27 October 2015

Source: cameroon-tribune.cm

Les violences persistent en Centrafrique

Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

A peine le rideau tiré sur près deux semaines de consultations entre la présidente de Transition, Catherine Samba-Panza, et les forces vives de la nation sur l’avenir du pays, la Centrafrique a replongé dans la violence. Au moins sept personnes ont perdu la vie et de nombreuses maisons ont été incendiées après des affrontements survenus en fin de semaine dernière au village Maraly, dans la sous-préfecture de Bongagolo dans le Centre, situé à 120 km de Bangui.

Des sources locales indiquent que les combats ont éclaté entre groupes armés anti-Balaka après la mort d’un milicien du centre-ville de Bongagolo, tué par inadvertance par un autre à l’aide d’un fusil de chasse autour d’un pot de vin de palme à Maraly. En représailles, les miliciens de la ville ont lancé une expédition punitive sur Maraly pour l’auteur du crime et ses complices.

La riposte fut violente et sanglante. Dans leur vengeance, les miliciens de Bongagolo ont tiré sur tout ce qui bouge, saccagé, brûlé de nombreuses habitations et contraint la population à fuir dans la forêt. Sur le carreau, au moins six morts et de nombreux blessés faisant de Maraly un village fantôme.

Occupée par les miliciens, la sous-préfecture de Bongagolo est une véritable jungle. L’administration et les forces internationales étant absentes, les miliciens y règnent en maîtres absolus et ne cessent d’abuser des populations lassées d’appeler à l’aide.

Il y a un peu plus d’un mois, l’assassinat d'un jeune conducteur de moto musulman a plongé Bangui dans un cycle de violences. Les cinq jours d’affrontements qui s’en ont suivi ont conduit à la mort de soixante-dix-sept personnes, blessé plus de 400 et fait fuir près de 40 000 autres, selon un dernier décompte.

Cette barbarie impacte négativement non seulement sur le travail des humanitaires qui éprouvent d’énormes difficultés à se déployer sur le terrain, mais aussi sur le calendrier électoral. Initialement prévus les 4 et 18 octobre dernier, le référendum constitutionnel et les élections générales n’ont pu se tenir du fait de ce climat d’insécurité permanent.

Les récentes concertations ont donné l’occasion aux autorités de transition et aux forces vives d’opter à nouveau pour les 6 et 13 décembre prochains, respectivement pour le référendum constitutionnel et les élections générales. En attendant l’avis de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).