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Diasporia News of Friday, 5 June 2015

Source: camer.be

Gilles Alain Lewe, le jeune Camerounais lauréat en pharmacie aux états unis

Après une année de galère au niveau 1 de l’université de Douala, Gilles Alain Lewe, est une grande curiosité à l'hôpital fédéral de New Mexico.

Les quelques 5000 invités issus des quatre coins de la planète qui ont fait le déplacement de la grande salle des banquets de la célèbre chaine des Hôtels Hilton de Baltimore, aux États Unis le 23 mai dernier ont été émerveillés par la prouesse de Gilles Alain Lewe, très courtisé depuis quelques temps par le gouvernement américain.

Non seulement la cérémonie était riche en couleur, en son et avec un protocole et un timing dignes des seules cultures de respect de la dignité de l'être humain dans la pure tradition universitaire, mais le fait le plus marquant a été la présence de l’unique camerounais aux cotés de 53 lauréats pour la plupart des chinois et des américains qui ont tutoyé le sommet du savoir avec le diplômé le plus élevé et le plus prisé en pharmacie pour le moment aux États-Unis et même dans le monde de la science des médicaments.

De quoi faire manquer de voix à son géniteur Pierre Lewe, juriste, qui a fait le déplacement de Baltimore.

Travail original

Le lauréat camerounais a particulièrement impressionné le jury par la qualité de ses prestations académiques. Ses travaux de recherches d’une grande portée scientifique ont porté sur un thème évocateur: « A special case of medications non-adherence », qui pourrait se traduire par : « Un cas spécial du non-respect du traitement ». Surtout que la problématique soulevée au cours de ses travaux de recherche épouse un principe vital de l’humanité.

En effet, le jeune scientifique est parti d'un cas précis, celui d'un patient victime d'une attaque cardiaque et qui souffrait déjà du diabète pour aboutir à un triple tableau de son analyse qui oscille autour de l'impact des medias sur le comportement du patient, l'éducation du patient et le rôle du pharmacien dans le domaine de la santé publique.

Dans son travail qualifié de révolutionnaire et original dans le monde de la science des médicaments par un jury spécial, Gilles Alain Léwé a réussi à étaler tout en condamnant énergiquement certaines informations à caractère publicitaire que les medias américains propagent sur des médicaments soit pour vanter leurs vertus soit pour leur donner des qualités qu'ils ne possèdent pas.

Ce faisant, les patients sont ainsi détournés et les conséquences sont le plus souvent très graves et même fatales. Reste que pour le lauréat, l'information joue un rôle clé pour la santé des populations en ce qu’elle doit faire partie du programme de formation de tout le personnel impliqué dans le système de santé publique.

Enfin, le lauréat a mis le doigt sur une plaie saignante à savoir le rôle du pharmacien qui doit désormais faire partie intégrante du système de santé publique au lieu du rôle réducteur de vendeur de médicaments qui lui est confiné dans la mesure où il est le seul spécialiste dans la gestion des médicaments.

Et c'est pour cela qu'aux États Unis la présence des pharmaciens dans toutes les formations sanitaires est obligatoire car ils sont les seuls habilités à contrôler et à approuver les prescriptions faites aux malades par les médecins.

Toujours est-il qu’ils œuvrent dans l’éducation des malades sur les doses des médicaments, les conditions de conservation, les modalités de traitement et les voies (orale, anale, intraveineuse...).

« Chaque fois qu'un patient a des doutes sur un médicament il doit courir vers un pharmacien qui doit le conseiller. On peut également aller vers le médecin, mais je ne conseille pas cette voie parce que les conseils sont payants chez les médecins alors que le pharmacien vous les donne gratuitement », déroule le lauréat.

Toute chose qui reste capitale pour nos pays en voie de développement qui n'utilisent pas encore les pharmaciens dans les formations hospitalières. Toute une entrave au bon fonctionnement du système de protection de la santé des populations.

Rescapé

Né le 14 décembre 1984 à Limbe, au Cameroun, d’un notable Bamoudjo, à Bandjoun, Souop Lewe Pierre et de Lewe Marguerite, Gilles Alain Lewe qui fait aujourd’hui la fierté de toute une nation et un modèle idenficatoire pour ses jeunes compatriotes est le 3e rejeton d'une famille de 5.

Au terme de ses études primaires et secondaires à Limbe sanctionnées par un Bac C avec mention au lycée bilingue de Limbe en juin 2004, il se résout à prendre une inscription en première année à l'université de Douala.

Malheureusement, les conditions d’études dans cette institution camerounaise ont poussé le brillant étudiant a abandonné après quelques mois seulement pour déposer ses valises avec le concours de ses parents à Washington DC aux États Unis en avril 2005.

Après deux années consacrées à la maitrise de la langue anglaise, il s’inscrit En 2007 au college Mongomery de Washington DC où il décroche avec brio en 2010 le diplôme de Associate of Arts in pre-pharmacy.

C’est alors qu’en 2011, il est admis en cycle de doctorat à Notre Dame University of Maryland. Avec la conjugaison des prières, offrandes et travail de titan, il vient de tutoyer le sommet du savoir mondial le 23mai 2015 avec un PhD en pharmacie, le diplôme le plus élevé en pharmacie pour le moment aux États Unis.

Entre temps, Gilles Lewe fait des merveilles dans l'une des formations hospitalières les plus prestigieuses des États Unis, Johns Hopskins Hospital de Baltimore. Grâce à la qualité de ses prestations, le jeune camerounais est arrosé de propositions d’emploi parmi lesquelles celle du gouvernement américain qui le courtise depuis quelques temps pour travailler pour le gouvernement fédéral.

C’est avec un excès de zèle légitime, le torse bombé et caressé comme un œuf de caille que le jeune lauréat s’apprête à déposer ses valises à l'hôpital fédéral de New Mexico dans les prochains jours.

Pour l’heure, le jeune lauréat souhaite accumuler un certain nombre d'expériences et d’expertises avant de rentrer se mettre résolument au service de ses compatriotes et ses parents du Cameroun. Tout un modèle de réussite sociale.