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Actualités Criminelles of Wednesday, 2 August 2017

Source: camer.be

Ngaoundéré: poignardé dans le dos, un policier attend son évacuation

Alexis Gaïwe essayait de sauver un homme tué par des malfrats le 29 juillet dernier Alexis Gaïwe essayait de sauver un homme tué par des malfrats le 29 juillet dernier

Alexis Gaïwe, gardien de la paix de 2e grade en service au commissariat spécialisé des chemins de fer de Ngaoundéré, est actuellement en train d’attendre son évacuation à Yaoundé, avec un pied gauche toujours faible. Interné à l’hôpital régional de Ngaoundéré, le policier de 29 ans, originaire de Yagoua dans le Mayo-Danay, a été poignardé samedi 29 juillet dernier par un inconnu. En plein exercice de ses fonctions, il a tenté de sortir des griffes d’agresseurs inconnus, le nommé Doumassou Bouba. Ce dernier, âgé de 39 ans, moto taximan à Ngaoundéré, n’a malheureusement pu survivre au coup de poignard qu’il a reçu au niveau du cœur.

Hier 1er août, a eu lieu sa levée de corps à l’hôpital régional de Ngaoundéré. «Il était 18h35 environ ce samedi. J’ai été désigné pour escorter le train de ce jour-là. J’étais donc au quai et il y avait des voyageurs prenant un peu d’air à l’extérieur du train. Je faisais la patrouille pour m’assurer que tout se passe bien. C’est alors qu’un voyageur a accouru vers moi, m’informant qu’on est en train d’agresser son frère de l’autre côté du train. Lui et moi nous sommes donc précipités pour aller voir ce qui se passait. Et passe devant la locomotive, je longe le rail, mais je ne vois personne.

Le voyageur m’a réaffirmé que les agresseurs étaient bel et bien là et se sont déportés du côté gauche du train. C’est finalement sous un manguier qu’il retrouve son frère couché et poignardé, et me rappelle parce que je cherchais aussi de l’autre côté», relate le policier. Et Alexis Gaïwe de poursuivre : «Quand je me rapproche, je me rends compte que c’est une personne que je connaissais bien ici à Ngaoundéré, un moto-taximan qui résidait à Gada Mabanga.

Il saignait du côté gauche au niveau du cœur et il m’a simplement dit qu’ils l’ont poignardé. Mais je n’ai vu personne. Pendant que je cherchais à le secourir en voulant le porter, mon informateur étant parti alerter d’autres gens, l’un des agresseurs, caché a surgi et m’a aussi poignardé au dos. En m’écroulant, j’ai néanmoins armé mon arme que je tenais avec la main droite, j’ai tiré sans succès. Il a pris la fuite du côté gauche.

En entendant donc le coup de feu, les porteurs de la gare sont venus rapidement ; l’un d’eux m’a porté au dos et j’avais déjà commencé à ramper, laissant derrière l’autre victime. On m’a transporté sur une moto pour l’hôpital régional où j’ai été pris en charge aux urgences. Dix minutes plus tard, Doumassou Bouba m’a rejoint aux urgences, toujours vivant. Mais il a malheureusement rendu l’âme aux environs de 19h30». Un cas d’agression qui vient s’ajouter aux nombreux autres qui sont monnaie courante à la gare voyageurs de Ngaoundéré et ses environs.

«Il y a une insécurité grandissante à la gare voyageurs de Ngaoundéré, surtout du côté marécageux. Il n’y a presque pas de toilettes, en dehors de celles payantes qu’on a faites à la face avant de gare. Des voyageurs et usagers sont le plus souvent obligés d’aller se soulager de l’autre côté des rails, ce qui n’est pas sécurisant.

Camrail devrait construire une clôture pour limiter ou alors anéantir ces cas d’agressions. Camrail devrait en outre prendre en charge les obsèques de la victime parce qu’elle a été tuée du fait de ces manquements», renseigne une source policière.