Ngodi-Bakoko : une femme poignardée à mort de retour d’un enterrement

Le Meurtre a suscité l’indignation de la population, descendue dans la rue vendredi.

« Ma chérie, rentre à la maison. » Ces derniers mots de Carlo Nguekam à son épouse Marie-Noëlle, à l’autre bout du fil, ce jeudi 27 juillet 2023 à 21h, resteront à jamais lettre morte. Marie-Noëlle, 34 ans, n’est pas rentrée chez elle à Ngodi-Bakoko, lieudit « Vatican ». Sur la route qui menait à son domicile aux premières heures du vendredi 28 juillet, elle a été brutalement arrachée à la vie lors d’une agression mortelle. En effet, la mère de trois enfants a été poignardée à plusieurs reprises par des individus non identifiés, aux environs d’1h du matin. Avec une proche, Marie-Noëlle revenait de la veillée funèbre de la femme d’un cousin. Il était question pour elle de se reposer quelques heures avant de voyager pour l’enterrement.

Au lieudit « Carrefour Ari » dans l’arrondissement de Douala III, les deux femmes empruntent une moto, direction Ngodi Bakoko « Vatican ». Quelques mètres plus loin à un virage, un camion en panne bloque la route. Le « bendskineur » leur demande de traverser à pied, il va contourner et les récupérer de l’autre côté du véhicule. Sauf qu’au bout de la traversée, le duo fait une mauvaise rencontre et leur conducteur rebrousse chemin.


Deux individus à moto les agressent. Marie-Noëlle est tirée par la bandoulière de son sac et entrainée dans la broussaille. Elle sera poignardée à la main, au dos, à la côte… sa compagne d’infortune s’échappe. Elle racontera plus tard s’être cachée dans une rigole et être remontée une fois les agresseurs partis et en voyant un taxi passer. Elle va se précipiter auprès de Marie-Noëlle qui va lui communiquer le numéro de son époux Carlo, alors en service de nuit dans une entreprise de la place.


Une âme de bonne volonté va les transporter d’urgence dans une formation sanitaire du quartier, qui va se déclarer incompétente et les référer à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala. Marie-Noëlle n’y arrivera pas vivante. Son époux inconsolable va déposer son corps à la morgue de l’hôpital de Tergal. Et sa mort va créer une onde de choc dans le quartier aux aurores du 28 juillet 2023. Pour les riverains, c’est l’agression de trop.

Le mouvement d’humeur déclenchera une grosse perturbation de trafic du côté de l’entrée Est de la ville. Les forces de maintien de l’ordre vont descendre sur les lieux pour ramener le calme et enregistrer les récriminations des habitants de Ngodi-Bakoko.