Décès de Serge Didier Tchaha, une autopsie sera faite

Il y avait du monde hier mercredi 11 novembre dès 13 heures à la morgue de la garnison militaire de Bonanjo pour assister à la mise en bières du journaliste économique Serge Didier Tchaha Nana décédé le 26 octobre dernier dans son bureau à Bali.

C’était sans compter avec l’opiniâtreté de Sosthène Fouda qui depuis le décès réclame à qui veut l’entendre une autopsie au point d’ameuter toute la République. C’est ainsi qu’à la morgue se sont retrouvés le procureur général de la République, le secrétaire général des services du gouverneur, le délégué régional de la sureté nationale.

Dans la foule dense pas de Sosthène Fouda pour expliquer sa démarche mais sous anonymat on a pu entendre çà et là que la démarche de Fouda est fondée par un certain nombre de documents que le journaliste Serge Tchaha aurait confié de son vivant à l’homme politique et ami mais surtout que cette démarche est soutenue par un grand nombre des membres de la famille.

Après trois heures d’attente et de discussion en petit comité, la foule s’est dispersée dans le silence et le recueillement à l’image de ce qu’a été Serge Didier Tchaha Nana ; un homme simple et effacé, soucieux du dialogue en cas de conflit. Ce qu’il faut donc retenir aujoud’hui, c’est qu’une autopsie sera finalement pratiqué afin de lever des doutes et apaiser la douleur de ses parents, sa mère et sa grand-mère toutes deux présentes ce jour à la morgue.

Ce soir ils sont nombreux les membres de la famille, les amis, les collègues et connaissance qui veulent enfin qu’un pan du voile soit levé sur cette disparition brutale d’un des économistes les plus promoteurs de sa génération au Cameroun et dans la sous-région au regard de sa nombreuse production.

A titre de rappel, Serge Tchaha est né le 17 mai 1984 à Yaoundé, bachelier au collège Vogt de Yaoundé en 2002 option « sciences de la vie et de la terre », il s’envole pour le Canada où il décroche tour à tour un bachelor en Administration des Affaires en 2006 et en 2010 un MBA en Gestion Internationale et est admis la même année à l’Ordre des Administrateurs Agrées du Québec – Canada.

C’est auréolé de ces titres qu’il regagne le Cameroun en 2014 pour travailler dans une société familiale Royal Security comme directeur général adjoint. Serge Tchaha poursuivait parallèlement une dense activité de journaliste et a publié trois ouvrages qu’il laisse à la postérité.