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Actualités Criminelles of Sunday, 27 September 2015

Source: cameroon-info.net

Braquages: Série noire pour des pharmacies de Douala

Pharmacy Pharmacy

Depuis le mois d’avril dernier, la ville de Douala a connu au moins six braquages spectaculaires dans certaines de ses pharmacies. Le quotidien La Nouvelle Expression de ce vendredi 25 septembre 2015 note ainsi «les cas de la pharmacie La Côte à Bali, de la pharmacie de Ndogbong du même quartier. La pharmacie de L’Harmonie à Akwa-nord, tient la palme d’or avec successivement 3 braquages en l’espace de 3 mois».

Le journal développe : «D’abord le samedi 4 avril 2015 où une bande de 10 personnes s’est introduite, comme dans un film policier, ont tenu tout le monde au respect, emportant argent et médicaments. La même bande est revenue le lundi 6 avril 2015 se servir encore sans être inquiétée. Mardi 26 août 2015, c’est encore le grand assaut, malheureusement pour les dix, l’Equipe spéciale d’intervention rapide de la police (Esir) est arrivée à temps, deux brigands sont atteints lors des échanges de tirs. Un parmi eux rendra l’âme et l’autre, un certain Frédéric Ekombo après soins, est remis à la Division régionale de la police judiciaire du Littoral pour une exploitation qui tarde toujours à donner des fruits. Les 8 complices étant toujours en cavale, du moins si l’on s’en tient à des sources proches de l’enquête à la PJ qui n’ont pas voulu s’étaler sur le sujet».

Interrogé par le quotidien, le président de l’ordre des pharmaciens, le Dr Prosper Hiak, déplore l’escalade d’insécurité dans les officines en général : «A Yaoundé, on a perdu un jeune stagiaire qui était en 6è année de médecine lors du braquage dans une pharmacie. À Douala, la pharmacie de l’Harmonie connaît des braquages à répétition où l’on prend argent et médicaments. Il faut attendre voir si ce ne sont pas des réseaux criminels bien organisés».

Pour le Pr. Pierre Effa, responsable de la pharmacie de l’Harmonie interrogé par le journal, «la pharmacie est un lieu public. Si donc maintenant il faut y aller que l’on soit habité par la peur, on peut se poser des questions (…) Quand ces gens-là sont venus, ils ont demandé où était le patron et dans une brutalité incroyable, ils ont vidé toutes les étagères et la caisse, blessant au passage une pharmacienne. J’avais été là ce jour (26 août 2015 ndlr), c’est qu’on me tirait dessus tout simplement. Je veux bien comprendre pourquoi on me vise particulièrement. Je ne suis plus en sécurité dans mon pays…»

Quelle issue possible à cette situation ? « La corporation semble elle aussi, mesurer l’ampleur du phénomène d’où la rencontre dans les tous prochains jours entre tous les acteurs de la filière pour «analyser profondément la situation et rencontrer les autorités en charge de la sécurité», relate le journal.