YAOUNDÉ - À l'approche de la période internationale de juin, le Cameroun se retrouve dans une situation préoccupante qui soulève de nombreuses questions sur la gestion de sa fédération de football.

Alors que les nations africaines ont déjà programmé leurs rencontres amicales pour la fenêtre FIFA de juin, c'est le silence radio du côté de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) présidée par Samuel Eto'o. Cette absence de communication et d'organisation intervient à un moment crucial du calendrier international, où les sélections nationales cherchent à parfaire leurs automatismes et à évaluer leurs effectifs.

Le contraste est saisissant. Pendant que le Cameroun reste dans l'expectative, plusieurs pays africains ont déjà finalisé des affiches de prestige:

Le Maroc affrontera successivement la Tunisie et le Bénin
L'Algérie se mesurera à la Suède et au Rwanda
Le Nigeria a programmé des tests contre la Russie et le Ghana
Le Sénégal défiera l'Irlande et l'Angleterre
La Côte d'Ivoire jouera contre le Canada et la Nouvelle-Zélande
L'Afrique du Sud rencontrera le Malawi

Cette dynamique générale met en évidence l'isolement des Lions Indomptables, qui semblent attendre une opportunité financière avant de concrétiser toute programmation sportive.


Cette situation n'est pas sans rappeler des épisodes similaires dans le passé récent, qui ont eu des répercussions sur les performances de l'équipe nationale. L'absence de matchs amicaux prive le sélectionneur de précieuses occasions d'évaluer son groupe et d'affiner ses stratégies de jeu.

Selon des sources proches de la FECAFOOT, la fédération attendrait "un argent" avant d'organiser tout match, une approche qui semble privilégier les considérations financières au détriment de la préparation sportive.

"C'est comme si nous n'avions pas appris de nos erreurs et pour saler l'addition, nous sommes sur le point d'en commettre une autre", confie un observateur du football camerounais sous couvert d'anonymat. Cette attitude attentiste contraste fortement avec le professionnalisme affiché par d'autres fédérations africaines.

À quelques semaines de la fenêtre internationale, il reste techniquement possible pour la FECAFOOT de programmer des rencontres de dernière minute. Cependant, les adversaires de qualité se font rares, la plupart des sélections ayant déjà bouclé leur calendrier.