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Players Abroad of Wednesday, 23 August 2017

Source: ledauphine.com

LDC: Kpene Ganago et son club rélégue en Europa Ligue

Nice a été battu hier soir par Naples (0-2) Nice a été battu hier soir par Naples (0-2)

Le barrage retour à l’Allianz Riviera a été une copie parfaite de la manche aller : plus fort dans tous les compartiments, le Napoli a encore battu Nice (2-0) pour s'offrir sa quatrième campagne de Ligue des Champions. Comme l'an dernier, le Gym regoûtera à la C3.

Les regrettés Pancho Gonzales, Victor Nurenberg ou Georges Lamia, quelques-unes des vieilles gloires niçoises ayant disputé le dernier match de Ligue des Champions du Gym en 1960- un quart de finale perdu contre le grand Real Madrid – n’auront pas de successeurs cette saison : une nouvelle fois bien inférieurs dans le jeu aux Italiens, dont le portier Pepe Reina a passé une soirée tranquille, Nice a été éliminé de la course à la C1 par Naples, mardi soir à l’Allianz Riviera.

Et très vite dans ce barrage retour, disputé devant une arène azuréenne bondée et surchauffée, on a deviné qu’il serait difficile pour les Niçois de réaliser l’exploit tant attendu. Comme au San Paolo, le Gym s’est retrouvé pris à la gorge par le pressing adverse, le jeu flamboyant et la science tactique des hommes de Maurizio Sarri.

Saint-Maximin, le seul danger niçois

Il fallait d’ailleurs attendre la cinquième minute pour voir Nice sortir de son camp balle au pied, sur une action qui voyait Sneijder armer, au milieu d’une forêt de jambes, le seul tir cadré, sans danger, du premier acte pour les rouge et noir.

Il faut dire qu’avec un Néerlandais aussi mobile que Mario Balotelli, faute de cannes suffisantes, les hommes de Lucien Favre ne pouvaient compter que sur les éclairs individuels d’Allan Saint-Maximin, une nouvelle fois le meilleur dans son camp ce soir. Car à chacune des rares montées de Souquet ou Jallet, leurs centres se jouaient à un ou deux Niçois dans la surface contre au moins quatre ou cinq Napolitains.

Pendant ce temps, le Napoli déroulait, exactement comme à l’aller, son football léché, faits de redoublements de passes sans contrôle, de jeux à trois, d’appels en nombre multipliant les solutions au porteur et de pressing tout terrain. Ce précieux bloc haut permettait d’ailleurs à Napoli de profiter d’une mauvaise remise en retrait de Séri pour envoyer ce poison de Mertens défier Cardinale, auteur d’une belle parade à bout portant (14e).

Un but résumant à lui seul la différence de niveau

Avant que le Belge n’ait une deuxième chance, sans cadrer à 20 m, sur une nouvelle perte de Nice dans son camp. Et quand le Belge restait caché, ses compères les flèches, Callejon et Insigne, s’infiltraient sur leur côté pour amener du danger, comme sur cette frappe enroulée de l’Italien de poche, heureusement déviée du dos par Dante (27).

Si les onze frappes napolitaines en 45 minutes ne suffisaient pas à faire la différence, la douzième était la bonne, après un énième ballon perdu par l’OGC Nice à la relance : projection rapide sur la gauche d’Insigne servant Hamsik dans le dos de Souquet, centre rasant au deuxième, plat du pied gagnant de Callejon, totalement seul (0-1, 48e).

Un but qui disait d’ailleurs tout de la différence de standing européen entre les deux adversaires, avec Nice évoluant à dix en ce début de deuxième mi-temps, le temps pour Balotelli de se poser un strapping au poignet – comme s’il n’avait pas le temps avant – pendant que Naples rattaquait pied au plancher.
Dès lors, avec le sentiment du devoir accompli, le Napoli pouvait laisser retomber la pression. D’ailleurs, Maurizio Sarri ne tardait pas à sortir ses deux milieux de grande classe, Marek Hamsik et Allan. Ce qui ne perturbait même pas le fonctionnement de son onze, Mertens touchant cette fois le poteau de Cardinale.

Et au bout du temps réglementaire, juste avant que Lees-Melou n'envoie une cinquième frappe niçoise avec la force d'un minime, Insigne concluait une énième action d'école pour Naples (2-0, 89e). Après avoir vu ça, on comprend mieux pourquoi la Gazzetta dello Sport a fait du Napoli son favori pour le Scudetto.

L’homme du match : Dries Mertens

Il n’a pas marqué ce soir, mais quel poison ! A voir jouer Dries Mertens, on en oublierait presque qu’il a été repositionné attaquant de pointe l’an dernier seulement. Presque tout est bien pensé : ses appels, qui libèrent des espaces énormes, ses remises pour accélérer le jeu, ses courses défensives, qui lui ont permis de se créer deux situations de frappe en récupérant le cuir très haut sur le terrain, et ses tentatives. Généreux du début à la fin, le Belge montre à chaque rencontre pourquoi le San Paolo a bien vite oublié Gonzalo Higuain.
Informations sur les Publicités Twitter et confidentialitéLe fait du match : ces regrettables absences

Avec les exclusions de Koziello et Plea la semaine dernière, Lucien Favre n’avait pas le choix : titulariser Wesley Sneijder et Mario Balotelli était une obligation. Et ce ne fut sans doute pas un choix fait de gaieté de cœur tant le technicien helvète est mieux placé que quiconque pour se rendre compte que ses deux stars ne sont pas encore en jambes.

L’Italien a toujours été avare de courses, mais le Néerlandais manque de préparation et cela s’est vu, ses prises de balle se résumant à des remises en une touche la plupart du temps par manque de jambes. Avec deux éléments mal en point sur le plan athlétique, face à une équipe aussi mobile, qui a couru près d’une dizaine de kilomètres de plus ce soir, cela faisait bien trop de vents contraires. Et même avec des gazelles, pas certain que cela aurait fait l’affaire.