Ancienne footballeuse au Tonnerre Kalara club, aujourd’hui présidente de l’Association nationale des footballeuses du Cameroun (Anfc), elle déroule le plan d’action prévue pour le soutien et l’accompagnement des Lionnes indomptables pendant la Can féminine 2016.
En quoi va consister la présence de l’Anfc à la Can féminine 2016 ?
La Can féminine, c’est pour nous une occasion de faire vivre une joie que nous avons partagé avec les ainés et de transmettre cette ferveur chez les plus jeunes. En tant qu’ancienne joueuse pour avoir connu l’ambiance, la pression et tout ce qui entoure une compétition de ce genre, nous voulons que cette Can soit une fête populaire, une fête où les footballeuses vont se retrouver en symbiose avec les plus jeunes, les plus anciennes. Bref, toutes générations confondues. Cette joie de transmettre cette flamme et cet engagement à joueur et à honorer les couleurs de notre pays afin que notre société puisse se sentir dans le bain tout au long de cette Can 2016.
Allez-vous vous déployez à Yaoundé et à Limbé qui sont les deux villes hôtes ?
Nous nous sommes toutes préparées. Tous les membres sont impliqués puisque nous sommes une association de près 180 membres en ce moment. Et à l’heure où je vous parle, tous les membres sont déjà mobilisés derrière les Lionnes. C’est vrai que notre vœu c’était d’être associé à l’organisation mais ça n’a pas été le cas ; nous n’avons pas eu cette chance d’être copté par le Comité local d’organisation. Qu’à cela ne tienne, nous serons dans les gradins pour porter nos filles, nos sœurs vers la victoire.
Pour ce qui est de la préparation, nous avons procédé à des cotisations afin d’avoir des billets d’accès. Nous aurons surement un coin des gradins dans les stades où vont se jouer les matchs, avec nos couleurs nos tams-tams, tout ce qu’il faut pour que les filles sur le terrain sachent qu’il y a un coin qui les porte en cœur, un coin de leur histoire qui est logé quelque part dans les gradins. Croyez-moi, nous les accompagnerons de bout en bout. En cas de victoire ou de défaite nous serons là.
Est-ce que l’association va uniquement se focaliser sur la sélection nationale féminine du Cameroun ou alors elle est là pour mettre l’ambiance peu importe les équipes qui vont s’affronter ?
Si nous avions eu la chance d’être soutenu par Comité local d’organisation nous aurions peut-être un peu plus de moyens pour aller au-delà des matchs des Lionnes indomptables pour encourager le Mali, le Ghana, le Nigeria, l’Afrique du Sud et les autres équipes en lice. Mais vous comprenez que la modicité de nos moyens ne nous permettra pas d’être présentes à tous les matchs. Toutefois, nous allons mettre le paquet pour les matchs des Lionnes pour un Cameroun qui gagne ; pour une Afrique qui gagne.
S’il fallait parler de la genèse de l’Anfc en quelques mots, que diriez-vous ?
L’association est née dans nos têtes, dans nos esprits avant la Coupe du monde Canada 2015. C’est l’histoire de quelques anciennes footballeuses qui se retrouvaient et qui avaient envie de créer cette jonction entre les générations. C’est alors que nous avons commencé à nouer des contacts entre nous. Et c’est comme cela que nous avons donc profité de la gloire que nous ont ramené nos petites sœurs du Canada (huitième de finaliste) pour créer et mettre sur pied cette association.
Ce n’est pas une association ponctuelle, je l’espère et nous mettons tout pour qu’elle ne le soit pas. Nous sommes en ce moment en phase pédagogique ; nous voulons restaurer un esprit auprès des footballeuses, pour qu’elles sachent qu’elles sont des femmes valables, et qu’elles puissent se bâtir, à partir de leur sport pour être présentes dans la société. Nous espérons avoir beaucoup de moyens pour que la phase pédagogique aille à une pratique précise, les filles doivent être prêtes, les filles doivent se préparer, les filles doivent se former dans tous les métiers.