Après avoir regardé depuis le petit écran le nul (1-1) concédé samedi 12 novembre dernier, par la sélection nationale fanion de football du Cameroun, en match de la 2e journée des éliminatoires de la Coupe du Monde (Russie 2018), les fans des Lions basés dans la ville de Bafoussam ne désespèrent pas totalement.
Bien qu’ils soient conscients de ce que les chances de l’équipe nationale de prendra part à cette compétition se soient sérieusement amenuisées, ils pensent cependant qu’une programmation des prochaines rencontres de Lions au stade omnisports de Bafoussam, pourrait permettre à ce qui relève désormais presque du miracle, de se produire. Ces supporters s’appuient sur au moins deux arguments : l’invincibilité des sélections nationales à Bafoussam et le soutien du public.
En effet, depuis l’homologation par CAF de la cuvette de Kouékong, toutes les sélections étrangères qui sont passées par-là sont rentrées à la queue entre les jambes. La dernière sélection à avoir rampé devant le Cameroun dans cet antre, est le Soudan.
Bien que requinqués par une victoire (4-2) à la manche aller, lorsqu’ils foulaient la pelouse du stade omnisports de la capitale de la région de l’Ouest, dimanche 2 octobre dernier, pour affronter la sélection U17 de football du Cameroun, en match retour du dernier tour des qualifications de la coupe d’Afrique des moins de 17 ans, les bébés crocodiles du Nil étaient in fine, passés à la trappe.
Au terme d’un match bien maitrisé, les poulains de Bertin Ebwelle se sont imposés (5-1). Une victoire qui non seulement leur ouvrait de facto les portes de Madagascar en 2017, mais aussi confirmait l’invincibilité des sélections nationales dans l’antre de Kouékong depuis son ouverture aux rencontres officielles.
La bénédiction était d’ailleurs partie de la sélection des moins de 20 ans. Toute première à disputer un match international dans la cuvette de Kouékong, elle avait été sans pitié pour son adversaire, le Zimbabwe battu (3-0). La rencontre disputée le dimanche 12 juin 2016, devant plus 15000 spectateurs, comptait pour la manche retour du second tour des qualifications pour la Can des U20 (Zambie 2017).
Adoptés par le public de Bafoussam, Oum Gwet et ses coéquipiers allaient à nouveau déposer leurs valises à Bafoussam près d’un mois plus tard, pour affronter cette fois-là, la Libye en match aller du dernier tour des éliminatoires de la Can de leur catégorie.
Comme le précédent adversaire des Lions juniors à Bafoussam, les Libyens allaient se faire fouetter (3-0). Le chemin ainsi tracé par les U20 a été suivi par la sélection U17, qui a certes réussi à battre le record de buts, mais a malheureusement celle par qui la cage camerounaise a tremblé pour la première fois. Puisque par la passé, aucun adversaire du Cameroun n’avait marqué à Bafoussam.
11 buts en trois matchs
Au-delà des victoires, les sélections nationales ayant jusque-là évolué au stade omnisports de Bafoussam, ont offert une pléthore de buts. En trois rencontres, le public a eu le plaisir de voir les filets adverses trembler à onze reprises. Soit une moyenne de près de quatre buts par match. Ce qui a donné des idées à certains fans qui ont trouvé des surnoms « stade trois zéro », « stade fertile », « stade victoire »… à cette infrastructure sportive.
Au cours des conférences de presse respectives d’après-match, joueurs et entraineurs du Cameroun, avaient salué le grand apport du grand public dans leurs brillantes performances.
Toutefois, le vœu des habitants de la ville de Bafoussam de pousser également les Lions indomptables séniors jusqu’en Russie, reste irréaliste. Car si Bafoussam dispose d’un stade aux normes internationales, la ville manque cependant d’hôtels répondant aux normes de la CAF et la FIFA. Si l’un a déjà été construit, il en faut au moins deux pour espérer accueillir les matchs d’un certain niveau.