Patrice Amba Salla retrouve la tête du Syndicat national des footballeurs du Cameroun (SYNAFOC). Le vice-président porté à la tête de l’organisation après la mort de son dirigeant historique, David Mayebi, est revenu sur sa décision de jeter l’éponge le 1er septembre 2016. C’était à l’occasion d’une réunion du Comité exécutif du SYNAFOC élargi aux membres du Conseil des sages. «Les membres m’ont demandé de revoir ma position, de les conduire jusqu’à l’assemblée générale moyennant une réorganisation du Syndicat. Je n’ai pas d’arguments majeurs pour leur donner de mes services pendant deux ou trois mois. Nous avons mis une organisation nouvelle en place qui est entrée en activité dès maintenant», a-t-il expliqué jeudi soir dans une intervention sur la télévision STV.
L’ancien ministre en charge des travaux publics en a profité pour expliquer les raisons de son départ. Il a été contrarié par certaines résistances. «C’est monsieur Amba Salla qui dit qu’il n’a pas vocation à diriger le SYNAFOC et ne peut donc aider le SYNAFOC qu’à traverser la transition en quelque temps. Les textes du SYNAFOC disent qu’en cas de vacances du poste de président, le vice-président le remplace et c’est monsieur Amba Salla qui dit: «j’ai peut-être un amour pour le football et l’animation du SYNAFOC, mais je ne peux pas y rester». C’est pour cela que je dis au Comité exécutif que je peux le faire juste le temps d’arriver à l’assemblée générale qui va remettre en place les organes dirigeants. Il se trouve donc que pendant que je le dis, je dois quand même gérer le SYNAFOC pendant ces mois-là, on se heurte à des conservatismes que l’on peut bien imaginer ici. Comme le contrat c’était que soit où je veux vous amener pour que l’assemblée générale soit la plus sereine possible, soit je vous abandonne cette affaire telle quelle. J’ai donc rencontré ces conservatismes et je leur ai dit que je m’en allais», a-t- il révélé.
Patrice Amba Salla annonce que désormais la direction stratégique du syndicat incombe au président et la coordination administrative incombe au secrétaire général. Cela évite, croit-il, un déséquilibre dans la gestion quotidienne de ce syndicat. Il prévoit pour «avant la fin de l’année» la tenue de l’assemblée générale qui va porter à la tête du SYNAFOC de nouveaux dirigeants.