C’est la résolution prise mardi par le Comité de normalisation après la décision de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CCA-CNOSC).
On parle de quorum, de majorité, d’ordre du jour et d’annulation de l’assemblée générale du 2 juin dernier. Réunis mardi au siège de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) au quartier Tsinga à Yaoundé, les membres du Comité de normalisation (CN) ont planché sur les issues possibles après la énième décision de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CCA-CNOSC).
Celle-ci, après avoir été saisie par Abdouraman Hamadou à l’issue de l’AG de 2 juin adoptant les textes de l’association, a constaté que l’ordre du jour de cette assemblée générale a été modifié en violation flagrante de l’article 30 alinéa 6 des statuts de la Fécafoot.
Elle a également laissé savoir que le quota des 2/3 des suffrages exigé à l’article 31 alinéa 4 pour toute modification des statuts n’a pas été atteint. Pour ces raisons, elle a annulé les travaux de cette session.
Au CN, on s’interroge. « L’AG de 2009 qui a adopté les textes, pourquoi quelques mois après devient-elle illégitime ? » Pourtant, la légitimité de cette AG avait été reconnue après une décision du TAS prise en février dernier, toujours suite à un recours d’Abdouraman Hamadou notamment.
Face à la presse, Joseph Owona annonce que le CN a étudié un certain nombre d’alternatives à transmettre à la Fifa et attend la réaction de cette dernière. Bien plus, ayant reçu une pétition de personnes souhaitant voir l’élection se tenir, ils la transmettront au Premier ministre. Mais pour Joseph Owona, il plane comme une ombre de déstabilisation autour du CN.
« Nous avons toujours eu un processus transparent jusqu’ici. Lorsqu’il a été demandé de porter une modification, nous l’avons fait. Je crois que le problème est ailleurs », lance-t-il à l’assemblée.
« Il y a des gens que vous retrouverez dans les Alpes autrichiennes, à Sao Paolo, à Lisbonne, qui vont tout le temps au TAS. Qui finance cela ? A quoi ça sert ? D’où vient l’argent ? Il y a un processus de déstabilisation de la normalisation mis en marche et avec lequel je ne suis pas d’accord. Lors de l’AG d’adoption des textes à l’hôtel Mont Fébé, nous tenions la réunion tandis que des enveloppes étaient distribuées à la porte 406 », raconte-t-il. L’air las, comme agacé, il dira « Vous faites tout pour qu’on ne parte pas ».
Une tirade qui semble ouvrir un autre débat en marge du cambriolage vécu en début de semaine dans les bureaux du président du CN.