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Infos Sports of Saturday, 21 November 2015

Source: camer-sport.be

Un mouvement d’humeur plane sur Panthère

Panthère du Ndé Panthère du Ndé

La menace d’un mouvement d’humeur plane au sein du groupe à quelques heures de cette finale pour des questions de primes, salaires et loyers impayées. Contrairement à son adversaire de cette finale de dimanche prochain, Panthère du Ndé séjourné à Yaoundé depuis lundi dernier.

Nzui manto est logé dans un hôtel situé au quartier Ngousso. Panthère du Ndé va ainsi disputer la quatrième finale de Coupe du Cameroun son histoire. L’année dernière, elle disputé et perdu une contre Coton sport de Garoua. En 1988, elle avait déjà remporté son premier trophée en battant Racing de Bafoussam par un but à zéro. En 2010, Nzui Manto a remporté son deuxième trophée en venant à bout des Astres de Douala par 2 buts à 1. Cette année, l’adversaire s’appelle Ums de Loum, un blanc bec de cette compétition.

« Ums, néophyte, mais redoutable. On ne peut pas blaguer avec une équipe qui a été le tombeur de tous les géants de ce championnat. Avec tout le respect que nous lui devons, nous devons être prêts sur le plan psychologique, parce que c’est la première bataille. Au sortir de cette bataille, nous pensons pouvoir concrétiser ce que nous pensons sur le terrain afin de pouvoir remporter la partie », a indiqué Emmanuel Ndoumbè Bosso, l’entraîneur de Panthère du Ndé. Lui qui va procéder aux obsèques de son père demain à Douala, avant de revenir dans la soirée reprendre ses poulains en main. Il est d’ailleurs absent depuis hier soir pour préparer la levée de corps qui aura lieu ce jour à 17H à l’hôpital général de Yaoundé. « Malgré la douleur, je dois rester professionnel », a-t-il rassuré.

Il a d’ailleurs cordonné la séance les séances d’entraînement chaque matin au centre technique de la Fécafoot, au quartier Odza. « L’état d’esprit des enfants est au beau fixe. Il faut reconnaître que nous avons fait quelques séances d’entraînements ici sur un terrain essentiellement différent du nôtre à Bangangté. Ils ont travaillé a centre technique de la Fécafoot à Odza, sur du gazon synthétique. C’est déjà l’image véritable que nous aurons dimanche au stade Omnisports de Yaoundé.

Je dis que les enfants ayant retrouvé un stade qui s’y prête, un domaine où ils peuvent vraiment s’exprimer, le moral a grandi et est au beau fixe », nous a confié Emmanuel Ndoumbè Bosso. Avant de s’adresser aux supporters : « nous sommes arrivés à ce niveau avec beaucoup de difficultés et nous pensons que ça devrait être la belle conclusion de la saison positive dans tous ses aspects. Nous le disons, la victoire de demain sera l’arbre qui cache la forêt ».
Primes, salaires, loyers avant tout

Et parlant des problèmes, les joueurs affichaient hier une mine grave à la terrasse de leur hôtel. Ils ont d’ailleurs multiplié des réunions entre eux, avec pour enjeu, l’exigence que les dirigeants leur payent les arriérés de primes, salaires et loyers. Ils ont égrainé le chapelet de leur problèmes : « C’est maintenant que nous devons réclamer cela sinon, ils ne nous payeront plus » ; « nous avons quatre mois de salaire impayés, aucune prime depuis le début de la phase retour du championnat, aucune prime en Coupe en dehors de 25000FCfa payé à chacun de nous après la victoire en demi-finale » ; « certains parmi nous ont 15 à 17 mois d’arriérés de loyer.

Les bailleurs nous menacent », ont-ils déclaré successivement. Et un autre joueur d’enfoncer le clou : « le ministère a donné de l’argent (7,5 millions, ndlr) et le directeur général nous dit que c’est pour l’organisation de la finale. Il nous dit que c’est pour payer notre hôtel, acheter les survêtements et les maillots, puis pour loger les 13 chefs traditionnels qui vont arriver. Et on ne nous donne rien, come l’année dernière où nous n’avons rien vu sur les 10 millions qui avaient été donné à chaque finaliste.

Après cette finale perdue contre Coton sport, nous n’avons rien reçu en dehors de l’argent que le Sénateur était venu nous donner la veille ». Joint au téléphone, Calvin Djapa, le directeur général se défend : « Ces joueurs sont comme des femmes. Avant le départ de Bangangté, on leur a donné de l’argent. Dès qu’ils suivent à la télé qu’on m’a donné sept millions, ils demandent que je leur partage cela. Ils doivent attendre que demain soir (ce jour, ndlr) ou samedi matin, je leur donne ce qu’ils ont droit pour leur participation à cette finale. Ce sont des fainéants ; je les ai insultés.

Je dépense seul pour eux. Je précise bien que les sept millions, c’est pour l’organisation de la finale. Leur hôtel seulement, c’est trois millions plus leur repas. Ils doivent attendre que je leur donne la prime de participation et je leur dit ce qu’ils ont droit en cas de victoire. Ils ont eu tout leur salaire. Il y a quel club porté par un seul homme qui n’a pas de problèmes. Je sais comment je vais compenser. C’est la Ligue qui paye les salaires et on leur a tout remis ce qui était destiné à l’équipe », explique-t-il.