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Sports Features of Friday, 27 January 2017

Source: sudonline.sn

Un grand match Cameroun - Sénégal

Les Lions de la Téranga du Sénégal Les Lions de la Téranga du Sénégal

Le deuxième quart de finale de la coupe d’Afrique des nations (14 janvier au 5 février) devant opposer demain samedi, les «Lions» du Sénégal à ceux dits «Indomptables» du Cameroun est sans doute la plus grosse affiche depuis le début de ce tournoi. Alors que c’est l’effervescence chez les supporters des deux camps, les journalistes sportifs sénégalais analysent plus froidement ce match qui n’est jamais comme les autres. Si tous reconnaissent que les Camerounais sont de «grands compétiteurs», ils estiment que le Sénégal de 2017 dispose plus des arguments à faire valoir face à cet Ogre du football qui pèse quatre titres et sept podiums.

(Franceville, GABON) – Sénégal-Cameroun, c’est une finale avant la lettre. Les amoureux du ballon rond et du football africain en particulier ne pouvaient pas espérer meilleure affiche. Même si, elle est arrivée pour beaucoup, avant l’heure. Franceville aura donc l’honneur d’accueillir une telle rencontre qui a fini de faire sa propre publicité.
Des journalistes sportifs analysent, pour les lecteurs de Sud Quotidien, cette rencontre ô combien attendue par tout un continent, voire au-delà.

Pour Khalifa Babacar Ndiaye, qui a eu la chance d’assister aux trois précédents matches ayant opposé les deux pays en phase finale de Coupe d’Afrique (Algérie 1990 ; Sénégal 1992 et Mali 2002), les «Lions» du Sénégal partent, pour la première fois, avec les faveurs des pronostics.

«C’est d’abord un match à résultat direct. Il n’y a pas de calcul possible. Le Sénégal a une chance à jouer d’autant plus que, pour la première fois, il part favori dans une confrontation contre l’ogre camerounais», a déclaré le patron du service des Sports du Quotidien national Le Soleil avec une expérience plus qu’enviable de 14 Coupes d’Afrique des nations, des coupes du monde, des Jeux Olympiques, des Rallyes Paris-Dakar entre autres.

Et M. Ndiaye de replacer les précédentes confrontations dans leur contexte. Selon lui, «en 1990, le Sénégal avait battu (2-0) le Cameroun (buts de Mamadou Marème Diallo et de Moussa Nado, Ndlr) sans pour autant que l’équipe de Claude Leroy ait une certaine ambition dans la CAN algérienne». Selon BKN, le technicien français «considérait la CAN 1990 comme une répétition pour celle de 1992 prévue au Sénégal. Malheureusement, ses joueurs étaient pour la plupart des trentenaires. Ils avaient manqué de fraicheur physique. D’ailleurs d’entrée de jeu, on avait été battu par le Nigeria (1992). Pourtant, en Algérie (1990), il avaient fait preuve de détermination, de hargne pour prendre le dessus sur des joueurs comme Emmanuel Kundé etc.»

En 2002, dira-t-il, les deux équipes étaient plus ou moins équilibrées. Le Sénégal n’avait perdu qu’à la loterie (3 tirs au but à 2).

Quid maintenant de la CAN «Gabon 2017» ? Khalifa Babacar Ndiaye soutient que «le Sénégal a montré une force mentale» dans cette compétition. «Même s’ils ont joué comme des sénateurs face à l’Afrique en éliminatoires de la coupe du monde 2018 à Polokwane (Afrique du Sud), depuis qu’ils sont au Gabon, ils montrent plus de savoir-faire, plus de détermination. C’est pourquoi, je n’ai pas peur de ce match ; même si nous sommes dans le domaine du football». «Si le Sénégal joue à son niveau, il n’y a pas de craintes à se faire», conclut le plus expérimenté de la délégation des Envoyés Spéciaux ayant fait le déplacement au Gabon.

Salif Diallo, responsable du service des Sports à l’Agence de presse du Sénégal (APS), a aussi, tenu à relever qu’il s’agit d’un «match couperet et que ce n’est pas forcément, la meilleure équipe qui gagne». Selon M. Diallo, «les Camerounais sont des compétiteurs, certes. Mais, cette équipe du Cameroun n’est pas l’une des ses meilleures formations». «En revanche, fait-il remarquer, le Sénégal dispose de joueurs avec des qualités intrinsèques supérieures. Sans conteste, il a 100% de chance de pouvoir passer.»

Un argument qui ne tranche pas d’avec celui du conseiller technique en communication du ministre des Sports. Pour Mbaye Jacques Diop, «le contexte n’est plus le même». «En 1990, nous les avions battus alors même qu’ils étaient qualifiés à la coupe du monde en Italie. En 2002, ils ont remporté le trophée à la loterie. N’eut été d’ailleurs les deux occasions vendangées par Henri Camara, nous n’en saurions pas là», rappelle-t-il.

L’ancien responsable du Service des Sports du Populaire, salue aussi l’humilité dont Aliou Cissé et ses joueurs font preuve dans ce quart de finale. «J’aime le style de communication d’Aliou Cissé. Ses joueurs aussi. Qu’ils restent dans la peau d’un outsider, même si le Sénégal dispose de valeurs intrinsèques au dessus du Cameroun», dira-t-il. Toutefois, s’est-il empressé de préciser : «il faut qu’il le prouve sur le terrain». Et Mbaye Jacques Diop de préciser que « le Sénégal est la seule équipe à avoir fait jouer 22 joueurs en trois matches. Ce qui signifie qu’il n’y a aucune crainte à se faire». Rendez vous demain samedi à partir de 19 heures, GMT.

ECHOS... ECHOS... ECHOS... ECHOS...

LE COUP DE FIL D’ADOLPHE TEIKEU A OMAR DAF

Le défenseur international camerounais, Adolphe Teikeu a passé un coup de fil Omar Daf, un de ses entraîneurs au FC Sochaux, son club actuel, où il porte le brassard de capitaine. Selon nos confrères de rfi.fr, Teikeu lui a proposé de lui passer un coup de fil samedi soir pour le consoler, en lui rappelant que le Cameroun, ce n’était pas n’importe qui ! Rires deux côtés.

12ÈME GAINDE

Les supporters sénégalais en provenance de Dakar, n’ont pu assister qu’à une seule rencontre des «Lions» en Franceville, dans les phases de poule. C’était le 23 janvier dernier face à l’Algérie (2-2). Pour les deux précédentes rencontres, c’est le 12ème Gaïndé de l’Afrique Centrale qui a assuré l’animation.

Mais pour affronter le Cameroun demain samedi, ils seront tous ensemble pour transformer le stade de Franceville en un véritable chaudron. C’est pourquoi, Seydina Issa Diop (président du 12ème Gaïndé) et sa bande ont effectué une répétition générale. Dans la maison Sénégal, plein à craquer Thiam Gaïndé et Cie ont mis le feu et annoncé les couleurs. Ils seront 3500 supporters à pousser les «Lions» à la victoire finale. Rendez-vous demain.

HUGO BROOS AU BANC DES ACCUSÉS

La presse camerounaise accuse le sélectionneur belge Hugo Broos. Dans un éditorial publié dans le site camfoot.com que nous avons visité hier, nos confrères reprochent au sélectionneur des Lions indomptables d’avoir mal utilisé ses attaquants.

«Le groupe dispose de ressources techniques, tactiques et d’expériences capables de rivaliser avec n’importe quelle autre équipe. Mais la mauvaise gestion du groupe peut jouer contre les Lions Indomptables qui ont choisi de fragiliser leur meilleur duo offensif, Clinton Njié et Aboubakar Vincent», lit-on dans l’éditorial.

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Et d’ajouter : «la position d’attaquant en est une qui demande d’avoir des hommes en pleine confiance. Et un joueur en confiance, même en petite condition rend généralement des services insoupçonnés au groupe. Avant de les choisir, Hugo Broos s’était certainement rendu compte que ces deux joueurs ne passaient pas les meilleurs moments de leur carrière. Clinton Njié, a connu une année 2016 horrible à cause des blessures. Son début d’année n’a non plus été épargné puisqu’il n’aura pas suivi de phase de préparation complète. Son activité sur le flanc, sa vitesse de percussion, auraient dû être des armes redoutables pour cette équipe».

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«Mis à part le but sur coup franc de Benjamin Moukandjo, c’est la baraka de nos milieux de terrain qui a permis au Cameroun de marquer ses deux seuls autres buts de la compétition. Contre le Sénégal, ils auront plein les bras avec la brigade offensive sénégalaise et méritent d’avoir de vrais attaquants et un bon plan de match pour aider à garder occupé l’arrière-garde adverse», soutiennent nos confrères. «Hugo Broos est quand même un type surprenant», commentent-ils.

QUATRE QUARTS AUX SAVEURS VARIEES

Burkina Faso – Tunisie, Sénégal – Cameroun, RD Congo – Ghana et Egypte – Maroc sont les affiches des quarts de finale de la CAN 2017, prévus les 28 et 29 janvier. Quatre rencontres aux saveurs fort différentes.
Burkina Faso - Tunisie, le samedi 28 janvier à Libreville (16 h TU)
Ce devait être un quart de finale de fête pour le Gabon. Mais en l’absence des joueurs gabonais, éliminés dès le premier tour, ce match ne devrait pas attirer les foules au Stade de l’amitié, samedi prochain. Burkina Faso - Tunisie est pourtant une affiche rare en Coupe d’Afrique des nations. La précédente confrontation entre Burkinabè et Tunisiens remonte à l’édition 1998. Les « Etalons » s’étaient qualifiés aux tirs au but.

Sénégal - Cameroun, le samedi 28 janvier à Franceville (19 h TU)

Les Camerounais avaient eux aussi enlevé la mise aux tirs au but, face aux Sénégalais. Mais c’était en finale de la CAN 2002 ! AliouCissé, l’actuel sélectionneur des «Lions», y était. Depuis, les matches entre les deux sélections ont toujours été animés.

Le Sénégal abordera ce deuxième quart de finale avec un statut de favori, en raison de son beau parcours au premier tour. Les Lions joueront leur quatrième rencontre dans le même stade, un avantage à leurs yeux.

RD Congo - Ghana, le dimanche 29 janvier à Oyem (16 h TU)

C’est le quart de finale dont l’issue semble la plus indécise : le Ghana, finaliste de la CAN 2015, contre la RDC, troisième de la dernière Coupe d’Afrique. Ce sont deux équipes très athlétiques mais aux manières de jouer très différentes. D’un côté, on trouve une équipe ghanéenne solide en défense (1 seul but encaissé en 3 matches) et généralement réaliste en attaque. De l’autre, il y a une sélection congolaise joueuse et offensive (6 buts marqués).

Les deux nations se sont en outre souvent affrontées en phase finale. Leur rencontre la plus mémorable reste évidemment la finale de la CAN 1968, gagnée par les Congolais.

Egypte - Maroc, le dimanche 29 janvier à Port-Gentil (19 h TU)

Le choc nord-africain. Une affiche pas si rare puisque les deux pays se sont déjà affrontées cinq fois en phase finale, entre 1976 et 2006, année de leur dernière rencontre durant une CAN.

Pour l’heure, les Marocains mènent «aux points», avec trois victoires et un nul, contre un seul succès égyptien. Les «Pharaons», sept fois champions d’Afrique (un record), devraient néanmoins avoir la faveur des pronostics lors de ce dernier quart de finale.

Egypte : Cuper prévient le Maroc

En s’imposant 1-0 face au Ghana mercredi, l’Egypte a frappé fort puisque les Pharaons se sont adjugés la première place du groupe D de la CAN 2017 avant de défier le Maroc dimanche en quart de finale. Et à en croire leur sélectionneur Hector Cuper, les septuples champions d’Afrique ne manqueront pas de motivation pour ce derby d’Afrique du Nord.”Le quart de finale avec le Maroc ne sera pas une partie de plaisir mais je rassure tous nos supporters nous nous battrons jusqu’au bout“, a prévenu le technicien argentin devant la presse. Vainqueurs sur le fil de l’Ouganda (1-0) en phase de groupes grâce à un but d’El Said à la 89e minute, les Pharaons ont prouvé qu’ils savent joindre les actes à la parole.

Ghana : Gyan craint d’avoir terminé sa CAN

Blessé mercredi avant la mi-temps face à l’Egypte (0-1) lors de la 3e journée du groupe D de la CAN 2017, AsamoahGyan est au centre des inquiétudes. Avant de passer une IRM ce jeudi, le buteur du Ghana craint que sa blessure à la cuisse ne sonne déjà la fin de sa CAN 2017. “Je suis peiné, je ne connais pas la gravité de la blessure pour l’instant. Je désespère de revenir et j’essaierai autant que possible mais si je ne peux pas, ça fait partie du jeu“, a affirmé le capitaine des Black Stars à la BBC. L’attaquant d’ Al Ahli a également pointé du doigt l’état de la pelouse de Port-Gentil, très critiquée et sur laquelle sa sélection a joué tous les matchs de sa phase de groupes. Vice-champion d’Afrique, le Ghana défie la RD Congo dimanche en quart de finale et inutile de préciser que l’absence de Gyan serait un coup dur...

Côte d’Ivoire : la mise au point de Kalou

A la suite de l’élimination de la Côte d’Ivoire dès la phase de groupes de la CAN 2017, Salomon Kalou a laissé entendre qu’il arrêtait la sélection. Mais d’après la BBC, l’attaquant du Hertha Berlin a seulement affirmé qu’il avait disputé sa 6e et dernière CAN mais il n’exclut pas de prendre part au Mondial 2018 en cas de qualification. “Je n’ai pas décidé si je me retire définitivement ou pas du football international. Je vais rentrer dans mon club et prendre le temps de décider“, a rectifié l’ancien Lillois dont l’expérience ne serait pas de trop pour guider la Selefanto durant quelques mois encore.