Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a rendu une décision sans appel dans le conflit opposant la Kadji Sports Academy (KSA) à la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT). Après plusieurs mois de procédures, l'instance sportive suprême a rejeté l'appel déposé par le club camerounais, confirmant ainsi l'ensemble des sanctions prononcées à son encontre.

À l'origine du litige, un différend concernant les licences des joueurs pour la saison 2023-2024. La KSA affirmait avoir souscrit à 48 licences auprès de la FECAFOOT, mais n'en aurait finalement reçu qu'une dizaine, dont seulement deux pour les gardiens de but. Cette situation avait gravement handicapé l'équipe, contrainte de disputer ses premiers matchs avec un effectif incomplet avant de décider de ne plus se présenter sur les terrains.

Face à cette position jugée intransigeante, la Commission d'homologation et de discipline de la Ligue régionale du Littoral avait infligé des sanctions sévères au club. Le verdict du TAS vient aujourd'hui confirmer ces mesures disciplinaires dans leur intégralité. La KSA se voit ainsi définitivement reléguée de deux divisions, tandis que son président Gilbert Kadji écope d'une suspension de cinq ans. Une amende de cinq millions de francs CFA est également maintenue.

La décision du TAS va même au-delà en imposant à la KSA des frais supplémentaires. Le club est condamné à verser trois mille francs suisses à la FECAFOOT au titre de dédommagement, et devra prendre en charge pas moins de quatre-vingts pour cent des frais de procédure engagés devant le tribunal arbitral.

Ce verdict marque l'épilogue d'une bataille juridique qui aura duré plusieurs mois et qui a défrayé la chronique du football camerounais. Pour la KSA, cette décision sonne comme un coup dur qui pourrait remettre en question son avenir dans le paysage footballistique national. Quant à la FECAFOOT, elle sort renforcée de cette épreuve de force, ayant vu sa position et son autorité confirmées par la plus haute instance sportive.