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Infos Sports of Saturday, 4 April 2015

Source: ESPN

Stevenson vows to stop Bika

«Vous allez voir quand je vais être sur le ring avec Bika, quand la cloche va sonner et qu'il va commencer à goûter à mon punch. Vous allez voir si j'ai peur ou pas.»

Adonis Stevenson ne rit plus. Autant le champion semblait très détendu lors de la conférence de presse de mercredi, presque trop, tentant quelques blagues tombées à plat, autant le ton s'avérait plus cassant, vendredi. Surtout à l'intention de son adversaire. Cet après-midi, au Colisée de Québec, Sakio Bika tentera de lui ravir le titre mondial des poids mi-lourds du WBC.

La journée de pesée n'a jamais rien d'un pique-nique pour les boxeurs. Même pour ceux qui traînent leur lunch, comme Kevin Bizier, vendredi, qui s'est jeté sur un bol de fruits frais en descendant de l'estrade. L'ancienne vedette des rings Fernand Marcotte rappelait que dans son temps, la pesée se faisait à midi... le jour du combat!

À 174,4 livres, Stevenson n'a pas eu trop de misère à respecter la limite de 175 imposée dans sa catégorie. Mais il en fut autrement pour Bika, qui a eu besoin de trois quarts d'heure de plus pour passer de 175,8 à 174,6.

«Peut-être qu'il a mangé trop de poutine», a jeté Stevenson, avec quand même un sourire, content de son effet. «Il n'est pas sérieux. Il avait tout le temps de perdre ce qu'il faut, ce n'est pas compliqué. Surtout qu'il est un 168 d'habitude», a-t-il ajouté sur le poids de Bika. Celui-ci s'alignant d'ordinaire dans la catégorie inférieure des super-moyens.

Le fautif avait deux heures pour rentrer dans les normes édictées. Il n'a pas eu besoin de la moitié pour corriger une première «négligence» à ce chapitre en 15 ans de carrière professionnelle.

«Je m'excuse. Nous sommes des professionnels et il faut assumer nos responsabilités. C'est peut-être aussi une bonne publicité», a glissé le prétendant, sans convaincre. Un petit pipi et un peu de transpiration auront tôt fait de régler le problème. «Demain [samedi], je vais montrer au monde entier que je peux corriger ma bêtise et arrêter Adonis, peut-être par K.-O.»

Le promoteur Yvon Michel, lui, n'en faisait pas de cas. Il a rappelé qu'en 2011, le légendaire Bernard Hopkins avait aussi eu besoin d'une deuxième pesée à la veille de son second duel contre Jean Pascal, à Montréal.

Réveil aux guichets

Sur les prétentions de Bika selon lesquelles il préfère rigoler pour cacher sa peur, Stevenson n'a pas apprécié. «Je n'ai peur de personne. Je viens de loin, je sais qui je suis. C'est sûr et certain que ce n'est pas Bika qui va m'impressionner», a tranché l'athlète de 37 ans père de trois jeunes enfants, natif de Haïti et ancien prisonnier.

De son côté, Michel se réjouit d'un réveil aux guichets avec maintenant plus de 4000 billets vendus. Il envisage une assistance surpassant 6000 spectateurs, considérant qu'au dernier gala du Colisée, en décembre dernier, 2000 entrées s'étaient ajoutées le jour même.