Élu en 2021 sous les acclamations, Samuel Eto’o incarnait l’espoir d’un nouveau départ pour le football camerounais. Quatre ans plus tard, le bilan est amer : un président accusé d’absence chronique (moins de 100 jours au bureau en quatre ans), une gestion des ressources humaines désastreuse, et des soupçons de corruption qui pèsent sur son mandat. Entre désenchantement des employés, climat de terreur et controverses financières, la légende du ballon rond voit son image sérieusement écornée. La FECAFOOT, promise à une refondation, semble s’enliser dans une crise de confiance sans précédent. Comment Eto’o compte-t-il redresser la barre ?




Samuel Eto'o à la FECAFOOT : un président absent ! #CFOOT

L'élection de Samuel Eto'o Fils à la tête de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) en 2021 avait été accueillie par une vague d'optimisme. L'ancienne gloire du football mondial, auréolée de succès et réputée pour son caractère trempé, incarnait l'espoir d'une refondation et d'une gestion plus transparente pour le football camerounais. Moins de quatre ans après, le rêve semble avoir tourné au vinaigre, laissant derrière lui un climat de désenchantement et de vives critiques.

Le glas de la confiance

Aujourd'hui, c'est un tout autre son de cloche qui résonne au sein même de l'institution. Les employés de la FECAFOOT auraient, selon plusieurs sources, perdu toute confiance en leur président. L'espoir initial a cédé la place à une profonde déception. La gestion des ressources humaines est particulièrement pointée du doigt, notamment la situation salariale des employés, qui serait source de grande interrogation et de mécontentement.

Plus inquiétant encore, un climat de terreur régnerait au sein de l'institution. Cette atmosphère délétère s'accompagne d'un flot d'accusations qui ternissent sérieusement le mandat d'Eto'o. Des soupçons de détournements de fonds et de corruption pèsent lourdement sur la présidence. Ces allégations, relayées par divers acteurs du football interrogent sur la probité de la gestion de l'ancien capitaine des Lions Indomptables.

Le président absent du bureau

Au-delà des questions financières et du management, une critique récurrente émane des collaborateurs du président : son absence remarquée. On lui reprocherait de n'être jamais au bureau. L'estimation avancée selon laquelle il aurait passé moins de 100 jours au bureau en quatre ans est particulièrement accablante. Cette quasi-absence interroge sur son implication réelle dans la gestion quotidienne de la Fédération et sur sa capacité à piloter efficacement les réformes annoncées.

Le mandat de Samuel Eto'o, censé incarner le renouveau, est désormais marqué par une série de controverses. Entre les doutes sur la gestion financière, le malaise social au sein de la FECAFOOT et une présence physique au siège jugée insuffisante, l'image de l'icône du football camerounais souffre d'une érosion sans précédent à la tête de l'instance. La question qui demeure est de savoir comment Samuel Eto'o parviendra à restaurer la confiance et à redresser la barre d'une fédération qui semble s'être égarée sur la route de la refondation.